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Le Brésil crée la sensation en éliminant l’Espagne et en rejoignant les États-Unis en finale des JO de Paris 2024

Le match : 4-2

Enorme sensation à Marseille ! Sacrée championne du monde l’été dernier et quasiment inarrêtable ces deux dernières années, l’Espagne s’est effondrée en demi-finales des JO face au Brésil (2-4), qu’elle avait facilement battu en phase de poules (2-0). Déjà proche d’être sortie samedi contre la Colombie en quarts de finale, arrachant sa qualification aux tirs aux buts après avoir été menée 0-2 (2-2, 4-2 tab), l’Espagne a craqué d’entrée sur une énorme erreur individuelle et affiché d’incroyables lacunes dans la gestion des contre-attaques brésiliennes ensuite, jusqu’à l’effondrement total. Le Brésil, miraculeusement sorti du premier tour malgré deux défaites et ayant battu la France en quarts de finale (1-0), affrontera les Etats-Unis en finale, ce samedi au Parc des Princes (17 heures), pour tenter de décrocher le premier titre olympique de son histoire, après deux médailles d’argent (en 2004 et 2008). La légende Marta (38 ans), suspendue pour les deux derniers matches, sera de la partie.

Championne du monde avec classe dans la nuit de Sydney l’été dernier, impressionnante de maîtrise pour remporter la Ligue des nations en février, l’Espagne s’est complètement égarée dans ces Jeux. Autoritaire en phase de poules avec trois victoires, elle avait déjà beaucoup tremblé contre la Colombie en quarts de finale et ses difficultés se sont confirmées ce mardi au Vélodrome. Dans des proportions surréalistes. Bien qu’assez inoffensives pour sortir les Bleues en quarts de finale à Nantes samedi (1-0), les Brésiliennes ont multiplié les raids dans le dos d’une défense espagnole incroyablement mal à l’aise. La Seleçao a été récompensée d’entrée sur une énorme erreur de dégagement de Cata Coll (6e, voir ci-dessous) et a continué à exploiter les énormes espaces laissés par la Roja.

Après plusieurs balles de break (10e, 21e, 37e), c’est finalement Gabi Portilho, bourreau de l’équipe de France samedi, qui a assommé l’Espagne, à la réception d’un superbe centre de Yasmim (45e+4). Les championnes du monde ont ensuite complètement sombré, avec un déchet technique effrayant et une fébrilité incroyable, à l’image de la Ballon d’Or Aitana Bonmati, méconnaissable. Le Brésil a continué ses vagues sur le but ibérique via des contres tranchants, et Adriana (71e) a inscrit le but du 3-0 dans une défense apathique.

Salma Paralluelo a évité la déroute complète avec un doublé (85e, 90e+12). Mais entre-temps, Kerolin avait tué le suspense (90e+1), sur une énième erreur incroyable de l’Espagnole, tombée de très haut.

Le fait : la grosse gaffe de Cata Coll

Après avoir été l’une des héroïnes du quart de finale contre la Colombie (2-2, 4-2 aux tirs au but), en arrêtant le penalty de Catalina Usme, la gardienne espagnole Cata Coll a vécu une demi-finale cauchemardesque. Alors qu’elle joue avec un masque depuis qu’elle s’est cassé le nez en phase de poules face au… Brésil (2-0, le 31 juillet), la joueuse du Barça a dû avoir la vue floue lorsqu’elle a offert l’ouverture du score au Brésil, en dégageant le ballon vers sa coéquipière Irene Paredes (6e), qui se méfiait d’un but contre son camp. Une bourde et un but totalement fous à ce niveau de compétition. Elle a frôlé à nouveau la catastrophe en détournant un ballon sur un centre, mais Gabi Porthilo a manqué le cadre (10e). Ses arrêts devant Ludmila (21e, 52e) n’ont pas sauvé son bilan, puisque son erreur initiale a eu une influence majeure sur l’implosion totale de l’équipe espagnole.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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