Le boson de Higgs détruira l'univers, mais le verdict n'est pas pour demain
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Le boson de Higgs détruira l’univers, mais le verdict n’est pas pour demain

Le boson de Higgs détruira l’univers, mais le verdict n’est pas pour demain

On l’a surnommé la « particule de Dieu ». Et le boson de Higgs pourrait bien détruire l’univers tout entier s’il décidait de changer de phase. Ce changement, semblable à celui de l’évaporation de l’eau liquide, a toutes les chances de provoquer la destruction de notre monde, selon une étude à paraître.

Lucien Heurtier, chercheur au sein du groupe de physique théorique des particules et de cosmologie du King’s College de Londres, et ses collègues ont étudié des modèles de l’univers primitif. Ensemble, ils montrent que certaines de ces théories – qui impliquent des trous noirs primordiaux légers – semblent fausses. Selon eux, les cas concernés sont «ont déjà déclenché le boson de Higgs pour mettre fin au cosmos« , rapporte Phys.org.

Le boson de Higgs, ou particule de Dieu, régit les lois physiques de l’univers

Le boson de Higgs est une particule théorisée par Peter Higgs dans les années 1960. Son existence n’a été démontrée qu’en 2012, grâce à l’accélérateur de particules de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), ce qui a valu à Peter Higgs le prix Nobel l’année suivante. C’est la particule qui donne sa masse à chaque entité qui compose l’univers, grâce à l’interaction des particules avec le champ de Higgs.

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Pour imaginer ce concept, il faut imaginer ce champ comme un bain d’eau dans lequel baignerait l’univers. Ainsi, chaque objet est soumis aux mêmes lois physiques pour régir la masse ou les interactions entre objets. Mais il semblerait que le champ de Higgs ne soit pas son état d’énergie le plus bas possible, précisent les scientifiques.

Or, si ce champ venait à diminuer son énergie, cela provoquerait un événement que les physiciens appellent une « transition de phase ». C’est ce qui se produit lorsqu’une goutte d’eau se transforme en vapeur d’eau. Mais un tel phénomène à l’échelle du champ de Higgs aurait de graves conséquences. Les protons et les neutrons, qui forment le noyau des atomes, se briseraient brusquement, ne laissant plus de place à la vie.

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Plusieurs milliers de milliards de milliards d’années avant la fin de l’univers

Ce scénario du pire n’est pas de la science-fiction, selon les récentes mesures du Grand collisionneur de hadrons du CERN. Il est possible, mais il est peu probable qu’il se produise avant plusieurs milliards d’années.

Pour les équipes du King’s College de Londres, la question était donc de savoir ce qui pouvait provoquer un changement de phase dans le champ de Higgs. Lucien Heurtier et ses collègues ont ainsi montré que les trous noirs primordiaux influencent inévitablement ce champ et induisent inéluctablement la fin de l’univers.

Ce qui différencie un trou noir classique d’un trou noir primordial, c’est qu’il peut être minuscule et peser seulement un gramme. Les trous noirs classiques sont beaucoup plus grands car ils sont formés par l’effondrement d’une étoile.

L’existence des trous noirs primordiaux remise en question

En prenant en compte une théorie établie par Stephen Hawking, qui stipule que les trous noirs classiques voient leur masse (immense) diminuer constamment, il est possible d’imaginer que des trous noirs primordiaux pourraient se former. Avec une température inversement égale à leur masse, les trous noirs primordiaux développeraient une chaleur immense, ce qui provoquerait un changement de phase du champ de Higgs.

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Mais selon les modèles numériques des chercheurs britanniques, l’existence même des trous noirs primordiaux devrait être relativisée. Car ces points chauds conduisent de toute façon à l’extinction de l’univers. « Mais nous sommes toujours là »s’interroge Lucien Heurtier, qui juge très improbable l’existence de ces objets célestes.

Le scientifique recommande donc d’écarter toutes les hypothèses impliquant des trous noirs primordiaux. Et ce jusqu’à ce que l’étude d’une onde gravitationnelle ou d’un rayonnement ancien prouve leur existence. Si une telle découverte devait se produire, il se pourrait bien que de nouvelles particules ou forces interviennent dans le calcul. Un fait que les chercheurs ignorent encore pour l’instant.

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