le bloc central attend de pied ferme le Premier ministre
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le bloc central attend de pied ferme le Premier ministre

Michel Barnier termine la rédaction de sa déclaration de politique générale qu’il remettra mardi à l’Assemblée nationale. Sans aller jusqu’à la censure, les macronistes et leurs alliés réclament des garanties.

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Le Premier ministre Michel Barnier assiste au défilé des athlètes français ayant participé aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sur l'avenue des Champs-Élysées, à Paris, le 14 septembre 2024. (SARAH MEYSSONNIER / POOL)

Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, replongera dans l’arène, mardi 1er octobre, lors de son discours de politique générale et retrouvera le frisson de ces quelques pas qui mènent à la tribune de l’Assemblée nationale, 15 ans après son dernier discours en la chambre, lorsqu’il était ministre de l’Agriculture. Cette fois-ci face à lui, sur les bancs, il y aura finalement peu d’amis. Même au sein des siens, la droite est divisée, tout comme les macronistes et leurs alliés, appelés le bloc central. Ces députés vont décortiquer chacun de ses mots

L’excitation est à son comble, pour Michel Barnier en premier lieu. Il joue pour sa survie et tentera d’éviter au passage une motion de censure, mais aussi pour ses alliés de circonstance, du bloc central. Des macronistes, qui font certes partie de son gouvernement, mais qui, du côté de l’Assemblée nationale, sont loin, parfois très loin, de faire partie du parti. Le Premier ministre sera confronté à 50 nuances de centrisme, et tout le monde l’attend au coin de la rue. La droite lui demande de ne pas augmenter les impôts, le dimanche de la Tribunece qui est similaire à une attaque par pression. Dans l’entourage de Gabriel Attal, désormais patron de l’ex-groupe majoritaire, on réclame un « clarification » sur la ligne, sur la suite, pour sortir du flou. Le MoDem veut des garanties, notamment sur la représentation proportionnelle. « Les premiers à rassurer, ce n’est pas Marine le Pen, ce n’est pas le Rassemblement national, c’est nous. » insiste un député.

Du côté du bloc central, le Premier ministre n’a aucune censure à craindre ; si tel est le cas, ce serait à la marge. « Nous voulons que ça marche » glisse-t-on à franceinfo, mais un député MoDem prévient, si Michel Barnier à la tête d’un gouvernement qui penche à droite ne rééquilibre pas les choses, ce sera sans eux, ce qui veut dire : pas de vote, pas de soutien de ses prochains textes à l’Assemblée nationale. assemblée. Pour le nouveau Premier ministre, difficile de se passer du MoDem et de ses 36 voix.

Rien n’a filtré pour l’instant sur ce que dira Michel Barnier. Le contenu restera très certainement secret jusqu’à mardi 15 heures. Certains pensent encore savoir qu’il ne dira finalement pas grand-chose, seulement les grandes lignes, qu’il évoquera peut-être des consultations par exemple, une manière de ne pas prendre de risques.

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