Le Binic Folks Blues Festival fait fondre la dame de la Banche (Vidéo)
« Honnêtement, on a eu un samedi soir de rêve, à tous les niveaux », savoure-t-il. « C’est difficile de choisir un concert en particulier. Dion Lunadon a été magistral. Et la dernière chanson de The Kill Devil Hills, juste avant le rappel, m’a fait verser quelques larmes de joie. » Au mieux, on pourrait dire qu’il a pleuré.
Le bateau, les fous, la bénédiction
Mais avec « Ludo », les larmes ne coulent jamais très longtemps. Surtout quand se profile la dernière des trois soirées. Avec sa garde rapprochée et son équipage de 300 volontaires, le capitaine du « navire plein de fous » n’avait qu’une envie : terminer en apothéose. « La bénédiction finale et salvatrice », selon son Evangile.
Entre 16 heures et 1 heure du matin, douze noms se sont partagés les scènes Pomellec et Banche. Les attendus, les très attendus et les très, très attendus, comme « A Place to Busy Strangers », qui clôture cette 13e édition. « Au départ, confie Ludovic, je n’avais pas prévu de les programmer. Mais quand plein de gens te répètent « il faut les entendre au moins une fois dans sa vie », tu comprends que tu ne peux pas le rater. C’est un concert qui restera gravé dans les esprits et les cœurs. » Une promesse faite à 15 heures, qui a pris tout son sens dix heures plus tard.
Sécurité, météo, recette
Avec près de 35 000 spectateurs comptabilisés sur trois jours, le Binic Folks Blues Festival 2024, dans une configuration modifiée par rapport à l’an dernier, est porté par un succès à la fois musical et populaire. Accueil, affiche, sécurité, qualité du son, camping, conditions météo (les prières ont été exaucées). « On se rapproche de l’excellence ». Modeste le patron, mais surtout lucide. « On a réussi à réagir à l’instant T à tous les problèmes qui se sont présentés. C’est aussi ça notre satisfaction ».
Comme chaque année, les festivaliers les plus acharnés et les plus ardents du BFBF ont quitté le cocon de Binic avec un goût de « trop peu » dans la gorge. Cette bande d’affamés. Ils connaissent les saveurs. La recette, beaucoup moins. Ludo dévoile un peu ses contours : « Le résultat est là parce qu’il y a eu, en amont, un énorme travail de préparation de toute l’équipe. » Savoir conjuguer talents et énergies. C’est vraiment là qu’il se démarque, le peuple Lorre.