En Espagne, le roi Felipe VI et le Premier ministre Pedro Sanchez se rendent dimanche 3 novembre dans le sud-est de l’Espagne, où des inondations d’une violence sans précédent ont fait au moins 213 morts.
Samedi, Pedro Sanchez a annoncé l’envoi de 5.000 militaires supplémentaires pour venir en aide aux victimes et participer à la recherche des disparus, portant leur effectif total à 7.500, soit le « Le plus grand déploiement de forces armées jamais réalisé en Espagne en temps de paix »selon lui. A ces militaires s’ajouteront 5 000 policiers et gardes civils chargés de soutenir leurs 5 000 collègues déjà sur le terrain, des renforts très attendus dans certaines localités confrontées à une situation chaotique.
Selon le gouvernement, un navire amphibie de la marine espagnole comprenant des blocs opératoires et transportant des hélicoptères et des véhicules est attendu dans le port de Valence (Est).
Selon le dernier bilan des secours, rendu public samedi soir, 213 personnes sont mortes à cause des pluies torrentielles tombées dans la nuit de mardi à mercredi. Avec 210 morts, la région de Valence a été la plus durement touchée. Deux personnes sont également mortes dans la région voisine de Castille-la-Manche et une en Andalousie (Sud).
Selon l’Agence météorologique espagnole, l’équivalent de « d’une année de précipitations » dans quelques heures. Ce déluge est lié à un phénomène de « goutte froide », une dépression isolée en haute altitude qui provoque des pluies soudaines et extrêmement violentes qui durent parfois plusieurs jours. Ce phénomène météorologique, assez courant en automne sur la côte méditerranéenne espagnole, est très probablement aggravé par le réchauffement climatique, selon les scientifiques.
Recherche d’épaves de voitures
Il s’agit de « la plus grande catastrophe naturelle de l’histoire récente de notre pays »a déclaré Pedro Sanchez, qui a accompagné dimanche le roi Felipe VI et la reine Letizia dans les régions touchées.
Les autorités s’attendent à ce que le bilan s’alourdisse encore à mesure que les épaves de voitures entassées dans les tunnels et les parkings souterrains des zones les plus touchées sont désormais méthodiquement examinées.
Si les chances de retrouver des survivants diminuent, la priorité des secours reste, selon l’exécutif, la recherche des disparus, avec la restauration des routes et des infrastructures pour permettre l’acheminement de l’aide et le rétablissement des services essentiels. . Selon les autorités, plus de 2 000 voitures et camions endommagés ont déjà été évacués. L’électricité a également été rétablie pour 94 % des habitants qui en étaient privés.
Samedi soir, le président conservateur de la région de Valence, Carlos Mazon, a annoncé une batterie d’aides économiques et promis le retour à l’ordre, tandis que des actes de pillages ont été signalés dans plusieurs magasins, entraînant l’arrestation de 82 personnes. « Il y a des gens qui se sont peut-être sentis seuls, impuissants, sans protection et je comprends ça »a reconnu l’élu. Mais « nous allons aider tous les ménages » qui en ont besoin, dit-il. « Nous sommes confrontés au défi de notre vie et nous trouverons les solutions ».
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Le gouvernement régional de Valence fait l’objet de critiques pour avoir envoyé mardi soir un message d’alerte téléphonique aux habitants, alors que les services météorologiques avaient placé la région en « alerte rouge » dans la matinée. Des critiques rejetées par Carlos Mazon, qui assure avoir suivi le protocole en vigueur et qui a souligné samedi «l’esprit de solidarité de la population» de sa région face à l’adversité.