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Rugby – Section Paloise : Sam Whitelock, l’éclipse annoncée du All Black

Son palmarès suffirait déjà à attester de l’immensité de sa carrière. Mais Sam Whitelock s’est donné une dernière mission : l’achever sans ombre. Alors le double champion du monde all black, qui avait à sa portée le rare privilège de pouvoir décider de sa sortie, a choisi de s’en emparer en annonçant sa…

Son palmarès suffirait déjà à attester de l’immensité de sa carrière. Mais Sam Whitelock s’est donné une dernière mission : en finir avec lui sans aucune ombre. Alors le double champion du monde all black, qui avait à sa portée le rare privilège de pouvoir décider de sa sortie, a choisi de s’en emparer en annonçant ses adieux au jeu en juin. La Section Paloise sera le point final de son épopée.

C’est le résultat le plus conforme à sa position : partir comme un roi. Mais cela a résonné comme un coup de tonnerre alors qu’il y avait des spéculations autour de lui liées à son contrat jusqu’en 2025 mais recelant une clause libératoire à la fin de cette saison.

La troisième voie

Approché par Scott Robertson, nouveau coach des All Blacks qui fut son entraîneur chez les Crusaders, Sam Whitelock enfilerait à nouveau les gants et ferait son retour sous la tunique noire à l’été 2024 afin d’apporter son expérience à la nouvelle génération. et porter un peu plus haut son record de sélections chez les All Blacks (153) ou effacer la marque absolue entre les mains du Gallois Alun Wyn Jones (170 sélections) ? Ou aller au bout de l’aventure béarnaise aux côtés de son frère, Luke, capitaine prolongé jusqu’en 2026 ?

Il a choisi une troisième voie, plus inattendue au vu de ses performances en Top 14 sur la dynamique du championnat du monde : la retraite sportive à l’issue de cet exercice.

La décision d’un père. Ce qui n’a pas été « pris à la légère ». J’ai beaucoup parlé avec ma femme Hannah et mes trois enfants. Ce qui me passionne le plus maintenant, c’est de passer plus de temps avec eux et de les regarder faire du sport. Il est temps de clore le chapitre du rugby.

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L’odyssée d’un All Black

Un chapitre qui ressemble à une odyssée. Troisième d’une fratrie de quatre, petit-fils d’un ancien All Black (Nelson Dalzell son grand-père maternel), Sam a suivi le chemin familial du rugby après avoir longtemps hésité avec le basket, s’exilant même 6 mois en Australie à 18 ans. a franchi toutes les étapes depuis le niveau scolaire jusqu’au NPC, le championnat régional, étant sacré champion du monde U20 en 2008, il découvre le Super Rugby en février 2010 avec les Crusaders et remporte sa première sélection en juin de la même année.

Annonçant la fin, il a mesuré les progrès réalisés : « Il y a presque 16 ans, j’ai joué mon premier match professionnel. Le début d’une incroyable aventure sportive. Avec les Crusaders j’ai découvert l’exigence du très haut niveau, les All Blacks m’ont appris à toujours essayer d’être meilleur dans la victoire comme dans la défaite et enfin à Pau j’ai découvert un championnat très relevé avec le Top 14. J’ai deux obsessions aujourd’hui : terminer ma saison avec Pau à mon meilleur niveau et ne pas y passer une année de trop. J’ai la chance de pouvoir décider de mettre un terme à ma carrière et je souhaite qu’elle se termine sur une bonne note. »

Pour qu’il soit à la hauteur de son histoire, la barre est haute : lors de sa carrière en Nouvelle-Zélande chez les Crusaders, son club de longue date à l’exception d’un passage d’une saison au Japon, il s’est bâti un palmarès unique : double mondial champion avec la Nouvelle-Zélande (2011, 2015), triple finaliste (2023), septuple vainqueur du Super Rugby avec les Crusaders, il a également remporté le Rugby Championship (ancien Tri ou Four Nations) à 11 reprises.

Culture du travail et du gain

Mais l’objectif peut faire office de moteur alors que la Section Paloise, avec qui il a disputé 8 matches cette saison, est engagée dans deux compétitions : Challenge Cup où elle affrontera le Connacht au Hameau dimanche et Top 14 avec qualification en ligne de mire. . à six jours de la fin. En interne, avant de finaliser probablement l’arrivée d’un deuxième ligne pour prendre la relève, il n’y a pas de rancune, juste l’envie de le combler.

« La décision et la loyauté de Samuel ne peuvent qu’être louées. Un grand joueur a pris une bonne décision. Il nous a fait part de son choix et a insisté sur sa volonté de terminer au plus haut niveau de la Section, a rappelé le manager Sébastien Piqueronies. Depuis son arrivée au club, nous avons tous apprécié son apport direct et indirect, il dégage une vraie culture du travail et de la victoire. Même si son aventure béarnaise se terminera en juin, il laissera un héritage à ce groupe. »

Sam Whitelock, un immortel à leurs côtés… « Un immortel, oui. L’un des plus grands du rugby, a déclaré Scott Robertson à propos de son protégé. Son impact a été énorme, tant mentalement que physiquement. C’est un gagnant qui s’est toujours montré à la hauteur, dont l’esprit de compétition l’a porté au sommet de la performance. Mais c’est avant tout un gars bien, un mari et un père formidable. »

Si Pau ne se qualifie pas, elle pourrait disputer son dernier match le 8 juin au Hameau contre Perpignan pour la 26e journée de Top 14. Au plus tard, elle se terminera le 28 juin en finale au Vélodrome de Marseille. Par habitude, Sam Whitelock a toujours repoussé les limites.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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