L’Ayatollah Khamenei a officiellement approuvé la nomination de Massoud Pezeshkian comme nouveau président
La République islamique connaîtra une cohabitation entre un guide suprême conservateur qui détient les principaux pouvoirs et un président réformiste aux pouvoirs limités.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a confirmé dimanche 28 juillet l’élection du réformateur Massoud Pezeshkian comme neuvième président de la République islamique.
« J’approuve l’élection du sage, honnête, populaire et érudit Massoud Pezeshkian, et je le nomme président de la République islamique d’Iran »« Le nouveau président doit prêter serment devant le Parlement mardi 30 juillet », a déclaré l’ayatollah dans un message lu par le directeur de son cabinet.
Cohabitation
Le réformateur, quasiment inconnu du grand public, a remporté l’élection présidentielle en juin dernier face à l’ultraconservateur Saïd Jalili. La République islamique va à nouveau connaître la cohabitation entre un guide suprême conservateur qui détient les principaux pouvoirs et un président réformateur aux pouvoirs limités, qui prône un Iran plus tolérant socialement et plus ouvert à l’Occident. C’est un retour à la position dominante des vingt-cinq dernières années.
Chirurgien de profession, il a une expérience gouvernementale limitée, ayant notamment été ministre de la Santé de 2001 à 2005 dans le gouvernement réformiste de Mohammad Khatami. Depuis 2008, il représente la ville de Tabriz au Parlement et s’est fait connaître pour ses critiques du gouvernement, notamment lors du mouvement de protestation de grande ampleur déclenché par la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune femme kurde, en septembre 2022.
Rapprochement avec l’Occident
Ses origines le poussent à défendre les minorités, notamment celles du nord-ouest. Né le 29 septembre 1954 à Mahabad, une ville de la province d’Azerbaïdjan occidental, il parle azéri et kurde.
Depuis le début de la campagne, il prône un réchauffement des relations entre l’Iran et les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, afin d’obtenir la levée des sanctions qui affectent durement l’économie.
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