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L’avocat de Dominique Pélicot met en avant les éléments déclencheurs qui ont conduit son client à « son schéma criminel »

Béatrice Zavarro, l’avocate de Dominique Pelicot, a tenté dans sa plaidoirie, mercredi 27 novembre, d’expliquer les raisons qui ont conduit son client à devenir le « conducteur » des viols de Mazan (Vaucluse), tout en rappelant l’humanité de « l’autre Dominique »LE « bon père et grand-père ». « Le pire ennemi de Dominique Pelicot n’est-il pas Dominique Pelicot ? »se demanda-t-elle en proposant au tribunal de s’éloigner « Certaines des exigences les plus fortes de l’accusation »à savoir la peine maximale, de vingt ans de réclusion criminelle, requise lundi par le ministère public.

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Pendant un peu plus d’une heure, Mmoi Zavarro a rappelé les traumatismes vécus par Dominique Pelicot dans son enfance avant de se lancer dans « perversité », « cet équipement » ce qui l’a conduit pendant dix ans à droguer, violer et faire violer sa désormais ex-femme, Gisèle Pelicot, à leur domicile par des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet.

« Régime criminel »

Reprenant une phrase utilisée par son client lors de son premier interrogatoire devant le tribunal correctionnel du Vaucluse – « on ne naît pas pervers, on le devient » –, elle considérait que «cette formule fait que l’autre Dominique, celui pour qui (Elle) plaider (…)celui qui divise ». « Cet autre Dominique est doté d’une certaine perversité, mais avant cela il y a un homme. »

Mmoi Zavarro a ainsi rappelé le « trois faits qui le marqueront à jamais » : « le climat familial délétère » où il a grandi, avec un père « tyrannique » ; le viol qu’il dit avoir subi par une infirmière lors de son hospitalisation alors qu’il était enfant ; et ce qu’il décrit comme sa participation forcée au viol d’une jeune femme sur un chantier de construction alors qu’il était apprenti.

L’avocat a également souligné que le déménagement du couple dans le sud de la France et le fait que Gisèle Pelicot « pourrait satisfaire tous ses fantasmes » aurait pu déclencher des éléments « son comportement criminel ».

Elle conclut son argumentation en lisant le passage d’une lettre de son client à Gisèle Pelicot, leurs trois enfants et leurs petits-enfants : « Sans toi, je ne suis rien. » « Je sais que nous nous reverrons ailleurs. On pourra, je l’espère, reparler de tout ça. »» a-t-elle ensuite poursuivi.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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