Les universités françaises ont découvert ce mercredi 9 octobre le classement Times Higher Education (THE) 2025 qui classe les universités mondiales. Pour le THÉpour les établissements français c’est «le pire classement de tous les temps« , malgré « une légère hausse de la note globale moyenne des universités françaises (de 0,21 point) ». En effet, « 10 universités françaises sur les 50 classées ont réalisé leur pire performance cette année», indique-t-il dans son communiqué. En cause, «des difficultés de gouvernance et une réduction du financement de la recherche »selon le THÉ. « L’enseignement supérieur français est non seulement en concurrence avec les établissements européens, mais aussi avec les universités du reste du monde, dont beaucoup investissent massivement et se renforcent rapidement..»
Certes, le secteur de l’enseignement supérieur français a amélioré sa note globale par rapport à l’année dernière, mais, selon THE, la concurrence est si rude que «Des améliorations significatives doivent être apportées pour rester au même endroit ». La France a amélioré la plupart de ses piliers de performance cette année, mais «la qualité de la recherche dans le secteur est en déclin par rapport au monde (et les coupes budgétaires) n’augurent rien de bon pour l’avenir», analyse Phil Baty, directeur des affaires mondiales chez THÉ. LE THÉ annonce également l’arrivée de trois nouveaux pays dans le top 200 : le Brésil, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis.
Classée dans le Top 50 du classement THE depuis 2018, l’Université de Paris Sciences et Lettres (PSL) maintient son rang de première université française avec un 11e Place européenne (+1) et un 42e position mondiale (-2). Bon à savoir, PSL est un conglomérat d’établissements prestigieux qui regroupe 11 établissements dont Dauphine, l’ENS Ulm, les Mines de Paris et l’ESPCI Paris, créés justement pour grimper dans les classements internationaux. PSL s’est également réjoui de «sa position dans le Top 50 mondial« .
Elle est suivie par l’Université Paris-Saclay, 64equi perd 6 places, et qui comprend, outre la faculté des sciences d’Orsay, CentraleSupélec, l’ENS Paris-Saclay, l’IUT de Sceaux et l’Institut d’Optique Graduate School.
L’Institut Polytechnique de Paris (71e) garde sa place. Cette entité comprend entre autres l’ENSAE, l’Ecole Polytechnique, l’Ensta et l’Ecole des Ponts.
Sorbonne Université, 76e, perd une place. La France conserve ainsi quatre établissements dans le Top 100 par rapport à l’édition précédente.
En nombre d’établissements, la France est 5e Pays européen sur ce critère, à égalité avec l’Allemagne, et derrière le Royaume-Uni (107 établissements).
Les dix universités françaises classées qui ont réalisé leur plus mauvaise performance cette année :
Malgré tout, dans un communiqué, le ministère de l’Enseignement supérieur s’est félicité de la présence de 50 établissements français dans ce classement.
Sept d’entre eux figuraient au classement cette année :
-L’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort (801-1000)
-Université Savoie Mont-Blanc (801-1000)
-L’Université d’Orléans (1001-1200)
L’INSA de Strasbourg (1201-1500),
-L’Université d’Angers (1201-1500)
-Université de La Rochelle (1201-1500)
-L’Université de Rouen Normandie (1201-1500)
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, «félicite l’ensemble des 50 établissements français classés et se félicite de l’augmentation du nombre d’établissements français présents ».