L’avenir de l’Ukraine dépend de l’élection présidentielle américaine
ANALYSE – Si le front militaire est gelé, toute initiative politique ou diplomatique est mise en suspens jusqu’au résultat du duel du 6 novembre aux Etats-Unis entre Kamala Harris et Donald Trump.
Pour la troisième année consécutive, l’Ukraine en guerre s’enfonce au cœur de l’été, mais cette fois-ci face au dangereux vide politique qui précède toute élection présidentielle américaine. Tous les quatre ans, à la fin du printemps, les grands dossiers internationaux se recouvrent d’une couche de givre qui ne fond qu’au début du mois de novembre, une fois connu le nom de celui qui prendra ses fonctions en janvier suivant. La folie de la campagne américaine et la mauvaise situation militaire sur le terrain ukrainien risquent de rendre cette couche de givre plus épaisse que d’habitude. Lors du dernier sommet de l’OTAN à Washington, tout le monde n’avait qu’une seule chose en tête : les élections américaines » explique un diplomate du Quai d’Orsay. Même s’il se défend en affirmant que l’Ukraine peut s’entendre avec tous les présidents américains, Volodymyr Zelensky, » il ne pense qu’à ça aussi » assure un responsable européen de retour…