Les nouvelles les plus importantes de la journée

« L’avenir de la planète » est en jeu, déclare Vanuatu devant la Haute Cour de l’ONU : Actualités

« L’avenir de la planète » est en jeu, déclare Vanuatu devant la Haute Cour de l’ONU : Actualités

L’avenir de la planète est en jeu, a déclaré lundi un représentant de Vanuatu devant la plus haute juridiction de l’ONU, ouvrant un processus historique visant à établir un cadre juridique sur la manière dont les pays devraient lutter contre le changement climatique. .

Plus de 100 pays et organisations présenteront leurs observations sur le sujet, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré devant la Cour internationale de Justice (CIJ), qui siège à La Haye.

« L’issue de ces procédures aura des répercussions sur des générations, déterminant le sort de nations comme la mienne et l’avenir de notre planète », a déclaré Ralph Regenvanu, envoyé spécial pour le changement climatique à Vanuatu.

« C’est peut-être le cas le plus important de l’histoire de l’humanité », a-t-il ajouté.

Les militants espèrent que l’avis des juges de la CIJ aura d’importantes conséquences juridiques dans la lutte contre le changement climatique.

Mais d’autres craignent que la demande d’avis consultatif non contraignant, soutenue par l’ONU, n’ait qu’un impact limité et qu’il faille des mois, voire des années, pour que la plus haute juridiction rende son avis. .

– « Avancé » –

Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le Palais de la Paix, où est basée la CIJ, avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Le plus gros problème devant la plus haute cour » et « Financez notre avenir, financez le climat maintenant ». .

« J’espère que les juges diront quelque chose d’utile qui pourra vraiment sortir de l’impasse dans laquelle les négociations sur le climat se produisent chaque année lors des COP », a déclaré Jule Schnakenberg, membre du Monde de la jeunesse pour la justice climatique.

« On espère vraiment voir des progrès », a ajouté auprès de l’AFP cet Allemand de 26 ans.

Ces auditions interviennent quelques jours après la conclusion d’un accord durement gagné sur le climat lors du sommet COP29 en Azerbaïdjan, qui stipule que les pays développés doivent fournir au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour financer le changement climatique. la lutte contre le changement climatique.

Les pays les plus pauvres ont qualifié d’insultant l’engagement des riches pollueurs et l’accord final ne mentionnait pas l’engagement mondial à abandonner les combustibles fossiles.

L’année dernière, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution dans laquelle elle soumettait deux questions clés aux juges internationaux.

Quelles obligations les États ont-ils en vertu du droit international pour protéger la Terre des émissions de gaz à effet de serre ?

Quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations, alors que les États, « par leurs actes et omissions, ont causé des dommages importants au système climatique » ?

La deuxième question concerne les responsabilités des États pour les dommages causés aux pays plus petits et plus vulnérables et à leurs populations, en particulier aux pays menacés par l’élévation du niveau de la mer et les conditions météorologiques difficiles dans des régions comme l’océan Pacifique. .

– Cadre juridique –

Joie Chowdhury, avocate au Centre pour le droit international de l’environnement, basé aux États-Unis et en Suisse, estime que la Cour fournira « un cadre juridique général » sur lequel « des questions plus spécifiques pourront être tranchées ».

Pour elle, l’avis des juges, qui devrait être rendu l’année prochaine, « mettra en lumière les litiges liés au climat aux niveaux national et international ».

Certains des plus grands pollueurs du monde, dont les trois plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, la Chine, les États-Unis et l’Inde, figureront parmi les 98 pays et 12 organisations et groupes qui devraient soumettre leurs commentaires.

La communauté internationale s’est engagée à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle.

Cependant, des recherches préliminaires menées par des scientifiques du Global Carbon Project et publiées lors de la COP29 ont révélé que les émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles ont continué d’augmenter cette année pour atteindre un nouveau record.

publié le 2 décembre à 11h15, AFP

Quitter la version mobile