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« L’AVC n’est pas une fatalité, la vie après est possible » : la nécessaire prévention des AVC pour lesquels le temps de traitement est vital

« L’AVC n’est pas une fatalité, la vie après est possible » : la nécessaire prévention des AVC pour lesquels le temps de traitement est vital

A l’occasion de la Journée mondiale de l’AVC, l’hôpital de Rodez a sensibilisé le public, mardi 29 octobre 2024.

Qui n’a pas autour de lui quelqu’un qui a eu un accident vasculaire cérébral au cours de sa vie ? L’accident vasculaire cérébral appelé « infarctus cérébral » chez les professionnels de santé concerne tout le monde. Et à tout âge, même si le risque est plus faible chez les jeunes, l’accident vasculaire cérébral augmente chez eux.

Alcool, tabac, obésité, diabète…

L’un des facteurs est la consommation d’alcool et de tabac (y compris le cannabis). L’hypertension, le tabagisme, le cholestérol, le diabète, l’obésité, les arythmies cardiaques en sont les principales causes. Causes et explications données mardi 29 octobre, pour la première fois, dans le hall de l’hôpital de Rodez dans le cadre de la Journée mondiale de l’AVC.

L’équipe médicale et paramédicale pluridisciplinaire du service de neurologie de Rodez et l’équipe de rééducation de l’hôpital d’Espalion étaient attentives autour des stands et affiches à la main, pour répondre aux questions. Et rassurez-vous. « La prévention est essentielle, en particulier pour les accidents vasculaires cérébraux où la durée du traitement est vitale. L’accident vasculaire cérébral n’est pas une fatalité, la vie après est possible. »dit Marie Lassiaille, orthophoniste. Et d’ajouter : « Le message se veut positif. »

Une course contre la montre

En effet, l’éventail de personnes compétentes (neurologue, infirmière, physiothérapeute, ergothérapeute, diététiste, orthophoniste, travailleur social, neuropsychologue, etc.), démontre une prise en charge efficace. A condition que ce soit rapide. Une course contre la montre s’engage, d’où le message martelé : jusqu’à 4h30 après le début des symptômes pour intervenir et éviter les séquelles car « l’objectif est de réduire l’impact sur la vie quotidienne » rappeler aux professionnels de santé. La convalescence s’étend sur deux ans, les six premiers mois étant les plus importants. Un numéro à retenir : composez le 15. Car chaque minute, le patient perd en moyenne 1,9 million de cellules cérébrales. Plus le traitement est rapide, moins les séquelles sont sévères.

Chaque détail compte

Un tiers des patients ont un handicap sévère, un autre tiers un handicap modéré et un tiers n’ont pas de séquelles. D’où la prévention et la rapidité du traitement. « Rien n’est anodin. Chaque détail compte. Il faut être attentif au moindre détail, à l’anomalie »poursuit Marie Lassiaille qui contribue à « trouver les mots », participe à la déglutition.

Les progrès, notamment en imagerie par résonance magnétique (IRM) depuis 2012, jouent en faveur du patient. La prise en charge thérapeutique des accidents vasculaires cérébraux, en particulier celle des accidents vasculaires cérébraux non hémorragiques (appelés accidents vasculaires cérébraux ischémiques), a considérablement évolué. Hier encore, le Dr Gourari, en service, a été appelé pour un accident vasculaire cérébral. Le neurologue prescrit le médicament et oriente le patient vers l’unité neurovasculaire du centre hospitalier de Toulouse à Purpan.

Fibrinolyse intraveineuse pour dissoudre le caillot, thrombectomie mécanique pour éliminer le caillot, les méthodes répondent à chaque spécificité d’un accident vasculaire cérébral. Ce qui a fait dire à l’équipe médicale : « Nous proposons un accompagnement complet et adapté, c’est enrichissant. »

Les causes sont connues. Hypertension parfois héréditaire. Il reste encore une part d’inconnu comme le stress qui explique l’augmentation des cas d’accidents vasculaires cérébraux dans notre société. Avec une personne sur six touchée par un accident vasculaire cérébral au cours de sa vie, c’est aussi une loterie. A l’image de la campagne de communication lancée hier par l’Agence Régionale de Santé dévoilant une carte de jeu sur laquelle est inscrit : le numéro gagnant, le 15.

En chiffres

40 Chaque jour en Occitanie, 20 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral, 20 resteront gravement handicapées à vie et 5 mourront.

140 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral chaque année en France.

1er cause de handicap acquis chez l’adulte, avec des patients ayant des séquelles graves, 2ème cause de démence, 3ème cause de mortalité en France (40 000 décès), première cause de mortalité chez la femme.

90% les cas d’accident vasculaire cérébral surviennent à partir de 50 ans.

1 personne sur 6 aura un accident vasculaire cérébral dans sa vie.

80% des cas sont dus à un vaisseau sanguin obstrué, 20% des cas à une déchirure d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie cérébrale.

2008date à laquelle le taux de mortalité a diminué de près de 13 % chez les seniors, contrairement aux plus jeunes qui sont en augmentation.

90% les accidents vasculaires cérébraux sont évitables.

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