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L’avance sur assurance-vie, une solution méconnue pour un besoin d’argent temporaire

En cas de besoin rapide de liquidités et face à un compte courant insuffisamment approvisionné, le réflexe est souvent de piocher dans son épargne (retirer de l’argent de ses comptes épargne ou assurance-vie, vendre des actions) ou de contracter un crédit à la consommation. Il existe cependant une troisième option, moins connue, accessible aux détenteurs de contrats d’assurance-vie : l’avance.

« Cette solution s’apparente à un prêt accordé par la compagnie d’assurance au titulaire du contrat. L’épargne investie dans l’enveloppe n’est pas affectée. »explique Loïc Le Foll, directeur de l’épargne patrimoniale du Groupe AG2R La Mondiale. Ainsi, dans le cadre d’une avance, les sommes ne sont pas désinvesties et continuent de fructifier. De plus, « la transaction ne génère aucun impôt (c’est le cas d’un rachat partiel), ni aucun frais de dossier (certains sont parfois facturés pour un prêt bancaire) »souligne Patrick Thiberge, directeur général de MeilleurTaux Placement.

Cependant, cette option « n’apparaît pas dans tous les contrats, surtout dans les plus anciens »souligne Jérôme Rusak, conseiller en gestion de patrimoine au sein du cabinet L & A Finance. « Et si la clause a été acceptée par le bénéficiaire désigné par le titulaire, ce dernier doit obtenir son autorisation pour demander l’avance »souligne Simon Mallette, associé de Gefinéo, société de gestion de patrimoine.

Décryptage | Article réservé à nos abonnés Assurance vie : ces options que les épargnants méritent de connaître davantage

Le recours à l’avance s’avère pratique pour un épargnant qui a besoin de liquidités rapidement et qui sait qu’il aura un trou de trésorerie. C’est le cas du contribuable obligé de payer un solde d’impôt à une échéance sachant que dans quelques mois une entrée de trésorerie est attendue (un héritage, une prime). Ou du propriétaire immobilier qui doit financer des travaux de rénovation pour un bien promis à la revente.

Un prêt « in fine »

Les paramètres de l’avance varient selon les assureurs, avec quelques éléments communs. D’abord, les conditions d’octroi ne tiennent pas compte de l’âge du demandeur, ni de son niveau d’endettement, comme c’est le cas pour une demande de crédit. De plus, il n’y a aucune justification de l’utilisation de la somme à donner. De plus, le délai d’obtention des fonds est rapide, avec un déblocage souvent en quelques semaines, alors que le versement des fonds est beaucoup plus long pour un retrait partiel sur une assurance vie.

La durée de remboursement est plus courte que celle d’un prêt. « L’assureur s’engage à prêter pour un « besoin temporaire de liquidités », avec une durée de remboursement d’un à trois ans, voire quatre, selon les entreprises »précise M. Mallette. Le terme est parfois renouvelable. Et il s’agit presque toujours d’un prêt « in fine », autrement dit remboursable, en capital et intérêts, à l’échéance.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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