L’Autriche s’inquiète de « l’infiltration russe » après l’arrestation d’un ex-agent
Selon les procureurs, Egisto Ott, un ancien employé de la Direction de la sécurité nationale et du renseignement, aurait « systématiquement » fourni des informations aux services secrets russes.
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Moscou inquiète Vienne. La chancelière autrichienne a appelé lundi 1er avril à renforcer la sécurité du pays alpin après l’arrestation d’un ancien agent secret autrichien, soupçonné d’espionnage pour le compte de la Russie. Devant ces « de graves accusations », « il est nécessaire d’évaluer et de clarifier la situation sécuritaire dans la République », » a déclaré Karl Nehammer dans un communiqué, convoquant un Conseil de sécurité nationale le 9 avril.
Egisto Ott, ancien employé de la Direction de la sécurité nationale et du renseignement, a été arrêté vendredi. A l’issue de sa garde à vue, le tribunal régional de Vienne a ordonné lundi son placement en détention provisoire en raison de « risques de collusion et de commission d’un crime », a déclaré à l’AFP la porte-parole de l’organisme, Christina Salzborn. Elle n’a pas souhaité donner de détails sur les faits qui lui sont reprochés. Selon des éléments du parquet cités par l’agence de presse APA, Egisto Ott aurait « systématiquement » fourni des informations aux services secrets russes.
« Nous devons empêcher les réseaux d’espionnage russes de menacer notre pays »
L’Autriche a été secouée à plusieurs reprises par des affaires d’espionnage embarrassantes au profit de Moscou. Début 2018, les services alliés ont limité leur coopération avec ce pays neutre, non membre de l’Otan, par crainte de fuites. « Nous devons empêcher les réseaux d’espionnage russes de menacer notre pays en infiltrant ou en exploitant des partis ou des réseaux politiques »a-t-il souligné, en allusion au mouvement d’extrême droite FPÖ lié dans le passé à Moscou.