L’action sera menée par des opérateurs français et espagnols, indique l’éleveur Jérôme Bayle, responsable de l’association « Les ultras de l’A64 ».
L’autoroute A9 sera « interdit aux véhicules légers » dans le sens de circulation France – Espagne à partir de 7 heures lundi 3 juin, a annoncé la préfecture des Pyrénées-Orientales. Une décision prise en raison d’une manifestation d’agriculteurs français et espagnols qui aura lieu des deux côtés de la frontière.
La colère des agriculteurs est en effet loin d’être apaisée. En janvier dernier, un vaste mouvement de mécontentement a paralysé la France et une partie de l’Europe. Le collectif « Ultra de l’A64 » annonce dans un communiqué que de nouvelles actions de blocage sont prévues ce lundi 3 juin 2024 dans les Pyrénées, à la frontière franco-espagnole.
« Cette action sera en coordination avec les agriculteurs espagnols», précise le collectif fondé par Jérôme Bayle qui était à l’origine de l’initiative de la première barrière française sur l’autoroute A64. Le mouvement s’étend ensuite à de nombreuses campagnes françaises. Des blocages sont prévus au Perthus à Jonquera, à Bourg Madame, à Bossost, Biriatou et aux cols de l’Arès, du Pourtalet et du Somport.
Ce n’est pas un hasard si cet éleveur du Volvestre, qui avait rencontré Gabriel Attal, a choisi de bloquer la frontière entre la France et l’Espagne à quelques jours des élections européennes. « Cette crise est européenne, c’est pourquoi nous appelons tous les agriculteurs, syndiqués ou non, à nous rejoindre pour bloquer historiquement le massif des Pyrénées, le lundi 3 juin à partir de 10 heures.», précise le collectif.
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« Gagner un revenu est devenu impossible »
Les revendications exprimées sont sensiblement les mêmes que lors du mouvement de janvier dernier. Au premier rang de ces griefs se trouve la question de la rémunération. « Le gouvernement a su réagir dans l’urgence pour mettre en place une aide financière qui reste néanmoins temporaire, précise le communiqué. Pour de nombreux agriculteurs, gagner un revenu est devenu impossible. (…) Nous avons trop peu de réponses« .
Le collectif Ultras de l’A64 détaille une série de revendications sur lesquelles il entend attirer l’attention du gouvernement et des institutions européennes : «Exonérations fiscales sur l’énergie pour le secteur agricole (électricité, gaz, GNR) ; une plus grande sécurité alimentaire, avec le strict respect des clauses miroir ; révision de la fiscalité agricole ; aide à l’accès au photovoltaïque sur les toitures de nos bâtiments.»
