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L’Autorité de sûreté nucléaire autorise la mise en service de l’EPR d’EDF à Flamanville

Photographie prise le 14 juin 2022 de l'intérieur du réacteur EPR nouvelle génération de Flamanville.

L’Office national du nucléaire a donné mardi 7 mai son accord pour la future mise en service du réacteur EPR de nouvelle génération de Flamanville, étape clé pour le lancement progressif de la production électrique prévu cet été. douze ans de retard.

Au terme de son enquête, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) « vient d’adopter l’autorisation de mise en service de l’EPR de Flamanville »a déclaré Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASN. « Cette autorisation permettra à EDF de commencer le chargement du combustible dans le cœur du réacteur puis d’entamer la phase d’essais qui se poursuivra » au cours des prochains mois.

Ces tests permettront notamment de « vérifier le bon comportement du cœur du réacteur » Et « le bon fonctionnement des dispositifs de sûreté du réacteur »a expliqué M. Collet.

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Raccordement au réseau électrique dans quelques mois

EDF peut désormais démarrer le chargement à tout moment,  » un par un « des assemblages d’uranium dans le réacteur, une étape essentielle avant le lancement progressif de la production électrique prévu cet été.

Le raccordement au réseau électrique (le « couplage ») ne sera efficace que dans quelques mois, une fois que le réacteur aura atteint 25 % de sa puissance, après une montée progressive par paliers. C’est seulement par  » la fin de l’année «  que le réacteur doit fonctionner et délivrer ses électrons à 100% de sa puissance, selon EDF.

EDF devra encore demander l’avis de l’ASN à trois reprises : « avant de déclencher la réaction nucléaire », « au niveau de puissance 25% puis au niveau de puissance 80% »dit M. Collet.

A l’heure où le gouvernement veut construire jusqu’à quatorze réacteurs en France, le chargement du combustible constitue une étape décisive pour EDF et l’ensemble de la filière, qui entendent tourner la page d’un chantier difficile de 17 ans, ponctué de multiples problèmes et des dérapages budgétaires colossaux.

Une facture totale estimée à 13,2 milliards

Si le démarrage se confirme à l’été 2024, il aura douze ans de retard sur le calendrier des départs, pour une facture totale désormais estimée à 13,2 milliards d’euros, selon EDF, soit quatre fois l’estimation initiale de 3,3 milliards.

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Lancée en 1992 comme fleuron de la technologie nucléaire, avec une première collaboration franco-allemande, la technologie européenne des réacteurs sous pression (EPR) a été conçue pour relancer l’atome en Europe, après la catastrophe de Tchernobyl, survenue en 1986, en offrant une sécurité et une sécurité accrues. pouvoir.

Mais cette promesse a rencontré de nombreux revers. Comme le premier projet EPR, lancé à Olkiluoto en Finlande, en 2005, celui de Flamanville démarré en 2007 a connu de multiples problèmes : fissures dans le béton de la dalle, anomalies dans l’acier de la cuve, défauts de soudure…

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Le Monde avec l’AFP

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Ray Richard

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