L’Autorité de la concurrence va examiner le fonctionnement concurrentiel du marché des influenceurs, sur lequel elle rendra un avis en 2025, a-t-elle annoncé mercredi dans un communiqué. « a décidé d’ouvrir une enquête indépendante pour analyser le fonctionnement de la concurrence dans le secteur de la création de contenus vidéo en ligne en France »principalement composé d’influenceurs, a-t-il précisé.
« Cet avis sera notamment l’occasion pour l’Autorité d’analyser le fonctionnement de la concurrence entre créateurs de contenus vidéo en ligne en France et de procéder à une évaluation des relations entre créateurs de contenus, agences de créateurs et plateformes de partage de contenus vidéo » (YouTube, Twitch, Dailymotion, TikTok…), est-il encore expliqué dans le communiqué.
Pour alimenter sa réflexion, l’Autorité a lancé mercredi « une consultation publique ouverte à toutes les parties prenantes (créateurs de contenus, plateformes de partage, agences de création, sponsors, annonceurs, etc.) jusqu’au 15 septembre ». Ces acteurs peuvent participer à la consultation en adressant leur contribution à l’adresse avis.creationdecontenu@autoritedelaconcurrence.fr.
« Une véritable activité économique »
« La création de contenus vidéo a connu un essor considérable depuis la fin des années 2000. (…) et s’est structurée et professionnalisée”note l’Autorité. « En particulier, l’accès à une rémunération (via la monétisation de vidéos ou des partenariats commerciaux) a transformé cette activité en une véritable activité économique au sens du droit de la concurrence »elle poursuit. Dans les prochains mois, l’organisme de surveillance de la concurrence prévoit d’analyser la « pouvoir de négociation » influenceurs, agences de création de contenu et plateformes de partage de leurs vidéos.
Ces derniers mois, l’Autorité a rendu des avis sur le fonctionnement concurrentiel du marché du cloud (stockage dématérialisé), des bornes de recharge pour véhicules électriques et de l’intelligence artificielle générative. Contrairement à ses sanctions, les avis de l’Autorité de la concurrence ne sont pas contraignants.