Nouvelles

Lauriane Nolot, la femme la plus rapide des Jeux

En tête après les quatre premières manches, Lauriane Nolot, meilleure chance de médaille pour l’équipe de France de kitefoil, est la femme la plus rapide des Jeux de Paris.

En mai dernier, Arianne Imbert, coach de l’équipe de France de kitefoil, nourrissait de grands espoirs. « C’est un sport très spectaculaire et j’espère que nous aurons de bonnes conditions pour montrer au monde entier que notre sport est magnifique. C’est fou les vitesses qu’on peut atteindre et la proximité entre les athlètes qui parviennent à ne pas s’emmêler. » Pour l’instant, ses vœux n’ont pas été totalement exaucés puisque sur les eaux marseillaises, les athlètes n’ont flirté qu’avec les 32 nœuds pour la première journée de compétition.

Lauriane Nolot, championne du monde en titre, navigatrice de l’année 2023 et meilleure chance de médaille d’or pour l’équipe de France de voile a néanmoins assuré en prenant la tête du classement à l’issue des quatre premières manches. Et s’est beaucoup amusée : « J’ai vraiment adoré ! J’adore l’énergie. Il y avait mes parents, des amis, il y avait même des gens qui voulaient prendre des photos avec moi, c’est fou ! On se sent comme des stars. J’adore l’ambiance là-bas et je trouve que d’avoir les Jeux en France, c’est assez incroyable. Donc c’est cool. »

« Gagner l’or à la maison ! »

A 25 ans, la Toulonnaise a débuté par l’équitation avant de rejoindre son père et son frère pour s’amuser il y a sept ans dans cette discipline naissante. Elle a adoré et Ariane Imbert, créatrice du centre espoir de Hyères, a immédiatement tenté de convaincre la famille d’engager la pépite dans un sport en manque de filles. Mais la réponse était claire : les études d’abord.

Deux ans plus tard, la Varoise retrouve son coach : « Laurianne, son point fort, c’est sa vitesse. Elle est de plus en plus sereine, elle a confiance en elle. Elle est positive. » La jeune femme affiche souvent un grand sourire et ce petit regard malicieux qui annonce la prochaine bêtise à venir. Cette semaine, elle a été la première supportrice de Charline Picon et Sarah Steyaert, la première aussi à chanter et crier.

« Quand il est temps de se remettre au sérieux et de se concentrer, elle en est largement capable », explique Arianne Imbert. « Elle est très douée pour ça. C’est plutôt un personnage extraverti, elle est là pour prendre du plaisir mais elle aime gagner et sait se recentrer sur elle-même quand il le faut. » Laurianne a de quoi être sereine car depuis deux ans elle donne quasiment tout, avec les deux derniers titres de championne du monde et même celui de navigatrice de l’année 2023, notamment face à Armel Le Cléac’h.

Un sport dangereux, une première dans la fédération de vol libre

Entre ciel et mer, ce sport spectaculaire était avant 2017 rattaché à la fédération de vol libre avant de rejoindre la fédération française de voile. Un sport jeune qui est passé du « juste pour le plaisir » aux JO avec une densité bien plus importante du fait de la compétition avec les autres nations. Une évolution qui a changé la dynamique.

« Elles sont devenues de véritables sportives de haut niveau, souligne Ariane Imbert. Elles ont fait de leur passion un métier en prenant soin d’elles, en enchaînant préparation physique, entraînement sur l’eau, optimisation de la glisse pour aller toujours plus vite. » Dans ce sport où l’on a le retour de ce que l’on pousse, il faut donc être lourd et musclé. Des atouts que possède la Française avec une qualité de glisse également essentielle. Mais à près de 80 km/h, le kitefoil est une activité dangereuse.

« Je rappelle souvent à la fédération que nous sommes un sport extrême, confie Ariane Imbert. S’il se passe quelque chose, on est au milieu de l’eau avec une petite planche de 1,60 m. Quand on voit la hauteur à laquelle ils montent, les chutes peuvent être violentes. On a régulièrement des traumatismes crâniens. Ça peut aller loin dans la folie. Dans notre modèle de performance, on doit s’entraîner à poser le cerveau. On parle beaucoup de gestion des risques. » Pas de quoi entacher le sourire de Lauriane Nolot qui, en plus d’être la femme la plus rapide des Jeux, ne souhaite qu’une chose : « Gagner l’or à domicile ! »

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page