Le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, a assuré ce lundi avoir trouvé un compromis avec le gouvernement pour que « toutes les retraites » soient augmentées de « la moitié de l’inflation » à partir du 1er janvier.
« Il y aura effectivement une augmentation des retraites à partir du 1er janvier. » Ce lundi 11 novembre, Laurent Wauquiez était l’invité du JT de TF1 et il a évoqué ses options d’épargne pour 2025. Parmi elles, la revalorisation de « toutes les retraites » à partir du 1er janvier prochain, avec un deuxième rattrapage pour les plus petits, de six mois. plus tard.
Le gouvernement avait proposé, dans le cadre de l’examen de son projet de loi de financement de la Sécurité sociale, de décaler de six mois (du 1er janvier au 1er juillet) l’indexation des retraites à l’inflation, afin d’économiser environ 4 milliards d’euros. Une mesure critiquée, y compris parmi les partisans de la coalition de Michel Barnier à l’Assemblée.
« Il y aura une augmentation des retraites à partir du 1er janvier pour toutes les retraites. Ce sera environ la moitié de l’inflation», a assuré Laurent Wauquiez. « Le 1er juillet, il y aura une deuxième augmentation, cette fois pour les retraites les plus modestes », pour « les protéger pleinement de l’inflation », a-t-il poursuivi, précisant que seules celles « en dessous du SMIC » bénéficieraient de cette deuxième mesure.
Michel Barnier serait « ouvert au compromis »
Laurent Wauquiez a d’emblée quantifié les bénéfices du ménage : « Pour un soignant retraité, qui touche 1 000 euros de retraite par mois (…) cela représentera un gain sur l’année de 200 euros », estime-t-il. -a-t-il affirmé, reconnaissant des « montants modestes ». Mais « pour quelqu’un qui a une petite pension, ça compte », a-t-il expliqué.
Pour financer cette revalorisation, qui coûterait selon lui « entre 500 millions et 1 milliard » d’euros, l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes entend chercher « 1 milliard » dans la rationalisation de la « bureaucratie administrative » , en fusionnant notamment certains organismes comme « France Stratégie », « le Haut-Commissariat au Plan », « France 2030 », et « le Centre d’études prospectives ».
Un amendement en ce sens devrait être déposé lors des débats sur le budget de la Sécurité sociale au Sénat, a indiqué une source parlementaire LR.
Selon l’entourage de Michel Barnier à l’AFP, « le Premier ministre est ouvert au compromis. Ils ont évoqué ce sujet avec Laurent Wauquiez et il aura l’occasion de donner des précisions prochainement.
Le budget de la Sécurité sociale n’ayant pu être examiné dans le délai imparti à l’Assemblée, il a été transmis au Sénat, qui l’examinera à partir de mercredi en commission, puis dans l’hémicycle du 18 au 23 novembre.