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Laurent Vinatier, chercheur français arrêté en Russie, plaide coupable avant le début de son procès

Laurent Vinatier, chercheur français arrêté en Russie, plaide coupable avant le début de son procès
Laurent Vinatier ici le 3 septembre 2024. Le chercheur français est jugé en Russie, accusé de ne pas s'être enregistré comme « agent étranger ».
ALEXANDER NEMENOV / AFP Laurent Vinatier ici le 3 septembre 2024. Le chercheur français est jugé en Russie, accusé de ne pas s’être enregistré comme « agent étranger ».

ALEXANDER NEMENOV / AFP

Laurent Vinatier ici le 3 septembre 2024. Le chercheur français est jugé en Russie, accusé de ne pas s’être enregistré comme « agent étranger ».

INTERNATIONAL – Le Français Laurent Vinatier, détenu en Russie et accusé de ne pas s’être enregistré comme citoyen« agent étranger »a officiellement plaidé coupable lundi 16 septembre devant un tribunal de Moscou, son procès ayant été ajourné jusqu’au 14 octobre.

Les autorités accusent Laurent Vinatier de ne pas avoir respecté son obligation d’inscription au registre du commerce.« agent étranger » alors même qu’il collectait « informations dans le domaine des activités militaires » peut être « utilisé contre la sécurité » de Russie. Il risque cinq ans de prison. « Je plaide complètement coupable »a-t-il déclaré au tribunal lundi.

Le procureur ayant expliqué avoir besoin de temps pour adapter sa position à ce nouvel élément, la séance a été reportée au 14 octobre à 14 heures, selon un journaliste de l’AFP présent sur place.

Un statut obligatoire

Laurent Vinatier avait déjà admis ne pas s’être inscrit sous ce label.« agent étranger »utilisée en Russie contre les voix critiques et qui impose de lourdes obligations administratives, sous peine de sanctions pénales.

Début juin, juste après son arrestation, il avait expliqué lors d’une audience sur sa détention provisoire qu’il ignorait que la loi russe l’obligeait à prendre cette mesure. Auparavant, les accusations portées contre lui avaient fait craindre qu’il soit confronté à des accusations plus graves, comme« espionnage »un crime passible de 20 ans d’emprisonnement.

Début septembre, la détention provisoire du Français a été prolongée de six mois dès le premier jour de son procès, jusqu’au 21 février. « Je pense à ma femme et à mes enfants »il l’a dit à ses avocats en russe lors d’une pause dans l’audience.

Tensions entre Paris et Moscou

Ce chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique, âgé d’une quarantaine d’années, a travaillé en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui intervient dans la médiation des conflits en dehors des canaux diplomatiques officiels.

L’affaire intervient alors que les relations entre Moscou et Paris sont très tendues : la Russie est accusée d’une série d’actes de déstabilisation et de désinformation sur le territoire français, tandis que la France est critiquée pour son soutien croissant à l’Ukraine.

Ces dernières années, plusieurs Occidentaux, notamment Américains, ont été arrêtés en Russie et ont fait face à de graves accusations, Washington dénonçant des prises d’otages pour obtenir la libération de Russes détenus à l’étranger.

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