L’animateur Laurent Ruquier a été condamné en appel à verser environ 1,5 million d’euros à sa productrice historique Catherine Barma, après la fin « brutale » de l’émission « On n’est pas canapé » en 2020, selon une décision consultée par l’AFP et révélée. par le média l’Informé.
« J’ai été trompé contractuellement par Madame Barma », a réagi Laurent Ruquier auprès de l’AFP, sans préciser s’il comptait se pourvoir en cassation.
Interrogée par l’AFP, Catherine Barma n’a pas souhaité commenter la décision de justice. Pendant 14 ans, elle a produit « On n’est pas canapé » (ONPC), l’ancien talk-show de Laurent Ruquier, lancé en 2006 sur France 2, et plusieurs autres émissions avec l’animateur (« On a tout être », « On veut juste en rire », etc.).
Le puissant tandem s’était séparé en très mauvais termes : le présentateur avait décidé d’arrêter ONPC et avait fait appel à un autre producteur pour une émission diffusée de septembre 2020 à juin 2022 sur France 2, « On est en direct ».
3 millions d’euros demandés
Dans un jugement daté du 17 janvier, consulté par l’AFP, la cour d’appel de Paris a confirmé de manière générale le jugement rendu en première instance en juin 2022. La société de Laurent Ruquier a ainsi été condamnée à verser 780 340 euros de dommages et intérêts à celle de Catherine Barma « en raison de l’insuffisance du préavis de résiliation ».
Le tribunal a également recalculé le montant dû « en indemnisation des licenciements économiques provoqués par la brutalité du licenciement », porté de 219 375 euros à 452 689 euros. Elle s’est également penchée sur d’autres sommes en jeu entre les deux anciens partenaires. A ce titre, Laurent Ruquier doit également près de 620 000 euros à Catherine Barma, qui lui doit de son côté plus de 380 000 euros.
Catherine Barma réclamait près de 3 millions d’euros au total, selon l’avocat de Laurent Ruquier, Me Léon Del Forno.
Après avoir enregistré leurs différends à travers les médias, l’animateur et son ex-producteur ont fini par saisir la justice au printemps 2021. Laurent Ruquier a été le premier à porter l’affaire devant le tribunal de commerce de Paris, réclamant à Catherine Barma plus de 300 000 euros en en tant qu’ancien coproducteur d’ONPC. De son côté, Catherine Barma, qui avait réclamé en vain que Laurent Ruquier partage les frais engendrés par l’arrêt du talk-show, à l’origine du licenciement d’une trentaine de personnes, avait répondu devant le même tribunal pour « rupture brutale » de leur relation commerciale.