Laurent Pichon, l’habitué de Vitré - Actualité
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Laurent Pichon, l’habitué de Vitré – Actualité

Laurent Pichon, l’habitué de Vitré – Actualité

A Vitré, c’est chez soi. Pour Arkéa-B&B Hôtels bien sûr, mais aussi un peu pour Laurent Pichon, qui connaît l’événement comme sa poche. Pour preuve, l’ancien pilote l’a remporté en 2017, en plus d’être monté deux fois sur la deuxième marche du podium, en 2010 et 2012. Devenu directeur sportif cet hiver, il aurait pu conduire sa voiture les yeux fermés ce vendredi après-midi.. « J’ai dit aux coureurs qu’on était chez nous, je connais la course par cœur, je sais que le scénario n’est jamais le même. Nous voulions au départ une course difficile ». Mais la présence de Mathis Le Berre dans l’échappée matinale a obligé la Breton WorldTeam à revoir légèrement ses plans. « Mathis s’est retrouvé devant un peu par hasard. Nous avons hésité à lui demander de se relever, mais derrière nous nous espérions qu’il repartirait dans une course difficile. Nous étions également calmes puisque nous étions attendus ».

Finalement, l’équipe au maillot rouge profite de son élément en tête pour prolonger l’attente. « À l’approche du petit circuit, je lui ai dit d’accélérer encore un peu. Ça a commencé à casser mais pas vraiment”. Arkéa-B&B Hôtels a donc donné l’impulsion tant attendue. « Il restait 45 kilomètres, il fallait essayer de faire un mouvement fort et on l’a fait. On a fait exploser le peloton. J’ai vu une vraie équipe. Un coureur comme Clément (Venturini) avait ses chances sur un parcours comme ça mais le Les gars ont tout donné pour l’équipe. J’ai juste préservé un peu Jenthe (Biermans) et Ewen (Costiou).. Nouveau directeur sportif après sa retraite sportive l’hiver dernier, Laurent Pichon a déjà l’œil tactique. Car ses deux coureurs étaient sur la bonne voie en finale.

« AU MILE, JE PENSAIS QUE C’ÉTAIT FINI »

Cette finale incertaine reste encore à négocier. « Ewen était la carte des mouvements et Jenthe du sprint ». La première ville a d’abord bien soutenu David Gaudu et Alexandre Delettre. Mais n’a pas pu prendre le deuxième coup, avec Jordan Labrosse et les deux premiers mentionnés. « Ewen a eu sa chance, il a essayé, mais il en a été un peu loin à la fin. Alors il s’est donné à fond en tant que coéquipier. ». Mais la tendance n’est pas très positive. Laurent Pichon estime également que la messe a été dite. « Je pensais que la course allait nous échapper quand les trois sont partis. Ewen a su tout donner, en plus des trois qui ont dû se surveiller un peu. Jenthe, forte, n’a pas lâché. ». Dans sa voiture, Laurent Pichon franchit la ligne d’arrivée sans trop y croire.

Et pourtant, entre le décalage entre l’émission télé et la réalité, l’ambiance sonore lui permet d’y croire. « J’ai coupé dans le dernier tour, je voulais voir. J’étais dans ma voiture avec la télé. Avec le décalage, le temps du sprint, j’entendais crier. Je voulais quand même attendre ». Une courte attente. Jenthe Biermans est sortie de nulle part pour devancer Alexandre Delettre à quelques mètres de la ligne. Au guidon ou au volant, Laurent Pichon est décidément un spécialiste de Vitré. « Ce n’est pas la même émotion. Comme je l’ai dit aux coureurs, c’est aussi très fort d’être encore ici à la maison. J’avais ma famille, mes amis, c’est un moment énorme. Mais quand je vois la course qu’on a fait, avec les supporters, c’est énorme »se réjouit celui qui a déjà connu du succès avec Luca Mozzato, au Bredene Koksijde. « Il y avait beaucoup plus de stress que d’être coureur. Au kilomètre, je pensais que c’était fini. Mais il faut toujours y croire. ».

Quitter la version mobile