Auteur de quatre victoires d’étape depuis le début du Tour de France, Tadej Pogacar a laissé entendre qu’il laisserait l’étape de samedi à d’éventuels échappés. Laurent Jalabert n’y croit pas vraiment.
Vendredi soir, quelques minutes après avoir remporté sa quatrième étape depuis le début du Tour de France, Tadej Pogacar savourait son succès. Interrogé par un journaliste de France Télévisions sur la possibilité de laisser la vingtième étape disputée ce samedi à d’éventuels échappés, le coureur de l’UAE Team Emirates s’est montré beau prince en indiquant qu’il ne viendrait pas se battre pour la victoire. Mais son petit discours n’a pas convaincu tout le monde.
Invité à commenter la sortie du Slovène, Laurent Jalabert a fait part de son scepticisme. Pour le consultant du service public audiovisuel, si Tadej Pogacar a la moindre opportunité de réussir la passe de cinq, il ne se privera pas de le faire. Ce sont ses parcours d’entraînement, il les connaît parfaitement. Je pense qu’il se fiche complètement de sa popularité. (…) S’il veut gagner, il peut gagner. Il sera difficile à battre. » Quant à la fameuse reconnaissance publique selon Tadej Pogacar, Laurent Jalabert a aussi son avis tranché.
« Il s’amuse et il est compétitif. »
» Il est très populaire, il y a des gens qui l’aiment, il y a des gens qui le détestent. Comme toujours, j’ai envie de dire. Il y a toujours des pour et des contre. Il y a toujours ceux qui aiment celui qui gagne, ceux qui détestent celui qui gagne et ceux qui préfèrent celui qui perd. L’année dernière, il a perdu, l’année d’avant aussi. Il a été plus gentil que cette année où il a écrasé la course. C’est comme ça. Il laisse ça de côté. Il s’amuse et c’est un compétiteur. »
Pas d’illusion donc pour l’ancien double vainqueur du maillot à pois sur le Tour (2001 et 2002), concernant l’appétit insatiable de victoire du maillot jaune. Reste à savoir comment se déroulera l’étape du jour et si, en cas de bon positionnement au moment opportun, Tadej Pogacar laissera la victoire à quelqu’un d’autre comme il l’a dit. Ou pas.
