Laurent Jalabert lâche ses vérités
Favoris du public français, que ce soit comme coureur ou comme consultant, Laurent Jalabert a tenu des propos très durs lors du Giro 1999.
Julian Alaphilippe, qui espère frapper fort lors des deux premières étapes du Tour d’Italie qui débute ce samedi et rêve du maillot jaune, suivra-t-il les traces de Laurent Jalabert ? Jusqu’à l’année dernière et le coup d’Etat de Bruno Amirail le 14e étape du Giro, le Mazamétain restait en effet le dernier Français à avoir porté le maillot rose. En 1999, le leader de la ONCE avait passé huit jours sous un ciel rose avant d’abandonner face aux attaques de Marco Pantani.
Au final, malgré l’exclusion du Pirate, Laurent Jalabert devra se contenter de la quatrième place, ainsi que de trois victoires d’étapes et du maillot Cyclamen au classement par points. Mais le Giro du Français allait aussi être marqué par une interview au vitriol accordée au quotidien madrilène La Razon au soir de sa troisième victoire d’étape.
Je suis français, mais je ne me sens pas français.
En plus de se déclarer certain de « reprenez le maillot rose » malgré deux minutes de retard, Laurent Jalabert précise en effet que« il n’y a pas de dopage dans le cyclisme ». Et ce malgré les différents scandales, dont l’affaire Festina, qui ont secoué le monde du cyclisme les mois précédents. « Le dopage est un problème de société. ajoute-t-il, ajoutant encore : « En France, le sportif est un objet. Nous sommes utilisés.
Marqué par le Tour de France 1998, qu’il a quitté en trombe après la garde à vue subie par l’équipe TVM au soir de la 16e étape, exprime son ressentiment. Alors qu’il boycotte systématiquement les courses françaises et a décidé de faire l’impasse sur le Tour de France, Laurent Jalabert a des propos très forts. « Je suis français, mais je ne me sens pas français. Je me sens plus proche des Espagnols, même s’il ne faut pas le dire trop fort. clame-t-il, ajoutant à propos des organisateurs du Tour de France : «J’en ai assez de ces gens-là.