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Laurence Garnier, une potentielle ministre de la Famille menacée par ses positions sur l’avortement et le mariage pour tous

Laurence Garnier, une potentielle ministre de la Famille menacée par ses positions sur l’avortement et le mariage pour tous

Les positions de la sénatrice LR de Loire-Atlantique refont surface, alors qu’elle est pressentiée pour entrer au gouvernement.

Pas encore nommée, déjà menacée ? Le nom de Laurence Garnier, potentielle ministre des Familles dans le gouvernement de Michel Barnier, fait déjà couler beaucoup d’encre. La nomination de la sénatrice LR de Loire-Atlantique serait une « provocation » pour le député socialiste Jérôme Guedj. En cause : ses positions sur les sujets de société.

En 2013, l’ancien conseiller municipal de Nantes avait participé aux cortèges de la « Manif pour tous » pour s’opposer au mariage et à l’adoption des couples homosexuels. Plusieurs autres ministres potentiels du futur exécutif avaient également manifesté contre cette évolution législative, à l’image de Catherine Vautrin et Bruno Retailleau – dont Laurence Garnier est proche. « Ce sera le gouvernement de la Manif pour tous ! »a plaisanté Mathilde Panot, la cheffe de file des députés insoumis, sur TF1.

Opposé aux totems macronistes

Mais les critiques adressées à Laurence Garnier ne s’arrêtent pas à ses prises de position vieilles de plus d’une décennie. En 2016, alors qu’elle était vice-présidente du conseil régional des Pays de la Loire en charge de la culture, le festival LGBT Cinépride avait été privé de sa subvention régionale (15 000 euros). L’élue reprochait à l’association organisatrice d’avoir organisé une réunion d’information sur la GPA, illégale en France.

En tant que sénatrice, Laurence Garnier s’est également opposée aux totems macronistes, comme l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et l’inscription de l’avortement dans la Constitution – qui, selon elle, ne devrait pas être une « catalogue des droits sociaux et sociétaux ». Elle estime que la modification du texte suprême « n’améliorera pas concrètement la vie d’aucune femme en France. »

Tir de barrage

Enfin, en 2021, Laurence Garnier avait été l’une des 28 sénatrices à voter contre l’interdiction des thérapies de conversion, pratiques dont l’objectif est de modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Un vote qui avait suscité un tollé, y compris dans son camp, qu’elle avait justifié par son refus de « voter pour un texte qui n’apporte aucune avancée législative. »

Les positions de Laurence Garnier suscitent des remous au sein même des Républicains. Le secrétaire général adjoint du parti, Geoffroy Didier, a pris vendredi ses distances sur Franceinfo avec sa position, qui ne reflète pas sa position. « positions personnelles ». « C’est à elle de savoir si elle peut respecter une position qui serait différente en tant que ministre car j’imagine que la position du gouvernement ne sera pas globalement celle de ses positions personnelles »il a dit.

L’Élysée a annoncé vendredi que le chef de l’État avait « alerte » Michel Barnier sur le profil de Laurence Garnier. Selon nos informations, elle pourrait payer le prix de ce déluge en voyant sa nomination annulée ou redirigée vers un autre ministère. Si elle finit par être nommée ministre de la Famille, elle succéderait à Sarah El Haïry, première femme membre d’un gouvernement à révéler son homosexualité. L’élue MoDem avait affiché publiquement sa PMA avec son compagnon. La passation de pouvoir entre les deux femmes serait hautement symbolique.

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