Laura Blajman-Kadar, vivre après le 7 octobre
PORTRAIT- Cette Franco-Israélienne de trente ans a survécu au jour le plus meurtrier de l’histoire d’Israël. Depuis, elle témoigne pour le retour de la centaine d’otages encore aux mains des terroristes du Hamas.
L e 7 octobre 2023, à 6 h 28, dans le Néguev, au sud d’Israël, alors que les étoiles pâlissent pour laisser place à un bleu azur, Laura Blajman-Kadar, 35 ans, lève ses yeux marron clair vers un ciel soudain constellé d’étoiles. des étincelles. Le co-organisateur franco-israélien de ce festival de musique électronique, Nova, ancien garde-frontière, croit comprendre que le système de protection sol-air israélien œuvre à protéger l’Etat hébreu des roquettes du Hamas. La fête est finie.
Sous ce « Dôme de fer », plusieurs milliers de festivaliers fuient tant bien que mal. Ils ne le savent pas encore, mais ces explosions ont déclenché l’opération terroriste Inondation d’Al-Aqsa, la journée la plus meurtrière de l’histoire d’Israël. Avec son mari et ses amis, elle se réfugie dans leur caravane ; ils entendent, sans jamais voir, les terroristes islamistes du Hamas vider leurs chargeurs sur les fêtards, au cri d’Allah akbar. Les corps tombent sous les rafales, à quelques mètres. Parfois, elle entend même des rires. Les balles sifflent…