« L’augmentation du Smic défendue par la gauche n’est pas un mauvais débat », estime Gérald Darmanin

Selon Gérald Darmanin, il ne faut pas « écarter d’un revers de main » le débat autour de l’augmentation du Smic voulue par la gauche.

Le dialogue n’est pas clos. « Le salaire minimum peut être augmenté. Ce serait un coup de pouce important pour ceux qui travaillent et le méritent », a déclaré Gérald Darmanin dans les colonnes du JDD ce samedi 20 juillet.

En effet, selon le ministre de l’Intérieur, il ne faut pas « écarter d’un revers de main » le dialogue autour de l’augmentation du salaire minimum, l’une des mesures phares du programme économique du PFN lors des législatives anticipées.

« L’augmentation du salaire minimum défendue par la gauche n’est pas un mauvais débat », a-t-il affirmé.

Mais au sein même du gouvernement, la revalorisation du Smic ne fait pas l’unanimité. Gabriel Attal s’est élevé contre cette mesure qui, selon lui, détruirait « 500 000 emplois ».

« Cette proposition pourrait entraîner 29.000 pertes nettes d’emplois », analyse l’économiste Julia Cagé, citant les chiffres de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Ce qui correspond à un résultat quasiment nul à l’échelle macroéconomique.

Gérald Darmanin, qui s’est une nouvelle fois opposé au chef du gouvernement, a estimé que cette éventuelle mesure ne pouvait être prise sans consultation préalable des entreprises.

« Il faut le faire sans les tuer. Il faut donc les emmener avec nous et leur demander leur contribution », a-t-il dit, sans donner plus de détails.

Pour Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis, les déclarations de Gérald Darmanin relèvent d’une forme d’opportunisme. « Aussi grotesques qu’affligeantes… Cet homme est depuis 7 ans l’un des principaux ministres des gouvernements successifs qui ont dégradé le pouvoir d’achat des Français, et une fois « démissionné », il a annoncé qu’il faudrait augmenter le Smic… », a-t-il déclaré sur X.

Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a invité le Parti socialiste à prendre ses distances avec LFI, afin de mettre « des sujets de discussion sur la table ». La « question sociale » sera le thème de la rentrée du député réélu dans le Nord.