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L’augmentation du prix du paquet de cigarettes ne suffit plus à compenser la baisse des ventes

Le ministère des Finances s’attend à recevoir 400 millions d’euros de moins que prévu initialement. La vente du tabac rapporte de moins en moins à l’Etat.

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Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France. (DYLAN MEIFFRET / MAXPPP)

Le ministère des Finances fait ses comptes, et sait exactement combien il perdra en 2024. Quelque 400 millions d’euros, c’est le montant du manque à gagner. Autant d’argent qui ne tombera pas dans les caisses publiques alors que le gouvernement peine déjà à équilibrer son budget. Comme le soulignait le quotidien lundi 29 juillet, Les échos :La Sécurité sociale prévoyait que ces taxes rapporteraient cette année à l’Etat près de 14 milliards d’euros, hors TVA, qui s’ajoute à tous les autres impôts. Le ministère de l’Economie espérait que la forte hausse du prix des cigarettes en janvier dernier serait une aubaine avec toujours plus de taxes à la clé, mais il n’en fut rien.

Le gouvernement s’attendait à un résultat différent grâce aux taxes élevées sur le tabac vendu. La machine s’est toujours révélée juteuse en termes de recettes fiscales. Ces taxes, les pouvoirs publics les appellent prosaïquement « droits de consommation sur les produits du tabac »Mais la recette ne fonctionne plus. On pourrait dire que 400 millions d’euros de manque à gagner, c’est peu par rapport aux milliards de déficits et de dettes, mais les petits ruisseaux font les grandes rivières et il n’y a aucune raison que la tendance s’inverse.

En matière de fiscalité, la hausse des prix du tabac ne suffit plus à compenser la baisse des ventes. Selon les Douanes, qui tiennent les comptes, entre janvier et mars 2024, les buralistes ont vendu 100 millions de paquets de cigarettes de moins qu’il y a un an à la même période (650 millions de paquets au premier trimestre 2024, contre 750 millions aux trois premiers mois de 2023). Ce qui peut apparaître comme un bon signal en termes de santé publique l’est de moins en moins pour les caisses de l’État, qui, rappelons-le, utilise cette taxe pour couvrir la prévention (en amont) et les soins liés à l’addiction au tabac (en aval).

Le tabac reste la première cause de mortalité évitable et tue 75 000 d’entre nous chaque année en France.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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