l’augmentation des cotisations mutuelles est « un levier » pour compenser la baisse prévue du coût des consultations selon la Fédération nationale des mutuelles
Présenté jeudi en Conseil des ministres, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) entend ramener le déficit concerné à 16 milliards d’euros en 2025.
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les mutuelles de santé vont-elles augmenter les cotisations, après l’annonce d’une possible réduction du remboursement des consultations par l’assurance maladie en 2025 ? « C’est un levier »répond sur franceinfo vendredi 11 octobre Eric Chenut, président de la Fédération nationale de la mutualité française. En prenant en charge 40% de la consultation du médecin, au lieu de 30% actuellement comme prévu par le gouvernement, les mutuelles de santé devront « trouver des moyens d’équilibrer les dépenses supplémentaires »annonce-t-il. « Nous avons l’obligation d’être à l’équilibre en fin d’année »explique Eric Chenut.
Parmi les pistes envisagées pour redresser les comptes de la Sécurité sociale figure le remboursement de 60 % de la consultation médicale, au lieu de 70 %. La majoration pour les mutuelles « est plus que significatif »prévient Eric Chenut. Sur une consultation prochainement à 30 euros (dès le 22 décembre), les mutuelles devront prendre en charge « 12 euros » il calcule. « Nous verrons si, dans le cadre de la discussion parlementaire, il y a d’autres mesures qui permettent de réaliser des économies »dit Éric Chenut. « Pour l’instant, nous n’avons aucune information à ce sujet. »
Le président de la Fédération Nationale de la Mutualité Française « regrette le manque de concertation » à ce sujet et aurait été « pris par surprise ». Ce n’est que la semaine dernière que les mutuelles ont pris conscience de la mesure de « transfert d’un milliard d’euros à la charge d’entreprises complémentaires »après une réunion avec le ministère.
« Nous pensons à court terme »déplore Eric Chenut. Selon lui, « 15 à 20 milliards d’euros d’économies » sont possibles chaque année, si le gouvernement s’attaque au« Efficacité du système de santé » Et « la pertinence des prescriptions ».