L’augmentation de l’espérance de vie humaine pourrait diminuer au cours du 21e siècle
Selon une étude récente réalisée aux États-Unis, on pourrait observer un ralentissement de l’espérance de vie humaine au cours de ce siècle. Ce ralentissement ferait suite à une augmentation constante au cours du siècle dernier, principalement due aux progrès de la médecine et de la santé publique.
Augmentation de l’espérance de vie : un phénomène qui tend à se ralentir
Au cours du XXe siècle, l’espérance de vie estimée à la naissance a augmenté d’une trentaine d’années, soit environ trois ans par décennie. Toutefois, cette augmentation concerne principalement les pays à revenus élevés, en grande partie grâce aux progrès de la médecine et de la santé publique. A l’époque, ces diverses avancées avaient provoqué un augmentation accélérée de l’espérance de vie. Cependant, si certains chercheurs dans les années 1990 pensaient que l’espérance de vie de l’Homme tendait à atteindre ses limites, d’autres estimaient que l’Homme du XXIe siècle pourrait vivre cent ans ou plus.
D’une manière générale, il n’a jamais été certain que cette augmentation accélérée puisse se poursuivre au cours du XXIe siècle. C’est ce que confirme une étude menée par l’Université de l’Illinois à Chicago (États-Unis) et publiée dans la revue Nature Aging le 7 octobre 2024. Les chercheurs estiment que ce phénomène pourrait ralentir ce siècle.
Une deuxième révolution possible dans la longévité ?
Les auteurs de l’étude ont statistiques nationales analysées des huit pays ayant l’espérance de vie la plus élevée, à savoir l’Australie, la Corée du Sud, l’Espagne, la France, l’Italie, le Japon, la Suède et la Suisse. Des données similaires provenant des États-Unis et de Hong Kong ont été incluses. Par ailleurs, il faut savoir que ces statistiques concernent la période 1990-2019 afin d’écarter les effets de la pandémie de Covid-19. Selon les chercheurs, une amélioration globale de l’espérance de vie ont ralenti depuis 1990. De plus, ils ont également identifié une augmentation de la résistance aux améliorations de l’espérance de vie, une diminution des inégalités de durée de vie ainsi qu’une compression de la mortalité.
En moyenne, la survie jusqu’à cent ans ne devrait pas dépasser 15% pour les femmes et 5% pour les hommes. En d’autres termes, une extension radicale de la vie humaine est peu probable au cours de ce siècle, à moins que l’humanité ne parvienne à ralentir de manière significative le processus de vieillissement biologique. Toutefois, si les progrès dans ce domaine progressent lentement mais sûrement, c’est l’une des seules possibilités qu’un la deuxième révolution de la longévité se produit.