L’Atlético Madrid concède le nul face à Villarreal
Après son ambitieux recrutement estival, les débuts de l’Atlético de Madrid en Liga ont forcément été scrutés un peu plus que d’habitude. Avec un seul point récolté sur la pelouse de Villarreal (2-2), il n’a pas vraiment été en réussite au niveau du score. Et à l’image des deux autres favoris au titre, le FC Barcelone et le Real Madrid, il a confirmé que les géants espagnols avaient encore beaucoup d’ajustements à faire avant de proposer leur meilleure version. À la différence près – et de taille – que le Barça a été le seul des trois à s’imposer à l’extérieur, lors de cette première journée.
Le recrutement de Robin Le Normand, averti (40e) et en difficulté face à la vitesse et à l’impact des attaquants adverses pour ses grands débuts avec l’Atlético, n’a, pour l’instant, pas non plus réussi à gommer les carences défensives des Colchoneros, encore trop criantes. Le mérite en revient en grande partie à la qualité du quatuor d’attaque de Villarreal (Baena, Pino, Danjuma, Moreno), des poisons techniques, rapides et intelligents. Mais hier, Jan Oblak a aussi incarné ce mal tenace. Trop court sur l’ouverture du score dans un angle fermé d’Arnaut Danjuma, qui venait de torturer Axel Witsel avec sa vitesse et son crochet (18e, 0-1), ou sur le coup franc sur la transversale de l’ex-Lillois, Nicolas Pepe (83e), le gardien madrilène a surtout commis une erreur complète sur corner, entraînant le but contre son camp d’un Koke malheureux, impuissant et désabusé (37e, 1-2).
Un Griezmann retrouvé
Cette titularisation a aussi confirmé que, dans la lignée de son excellente saison dernière, Samuel Lino restait une arme offensive redoutable, stoppée seulement par une superbe parade de Diego Conde (13e) ou sur le poteau (36e). Antoine Griezmann a visiblement digéré son Euro très compliqué sur le plan physique et surtout émotionnel, durant lequel il a été méconnaissable. Sans être exceptionnel, le relais préférentiel de ses partenaires, disponibles et généreux, a été précieux pour lancer les attaques madrilènes. C’est d’ailleurs sa belle déviation qui a permis à Marcos Llorente de fusiller Conde et d’égaliser pour la première fois (20e, 1-1).
Au cours d’une première mi-temps ouverte et passionnante, l’Atlético peut aussi se satisfaire d’avoir montré du répondant, en revenant dans la partie à deux reprises. Transparent et privé de centres jusque-là, la nouvelle recrue, Alexander Sorloth, a égalisé d’une tête plongeante à bout portant sur le premier centre qu’il a reçu (45e+5, 2-2). Un but précieux que le Norvégien a refusé de célébrer face à son ancienne équipe, à qui il a joué un vilain tour, avant d’être remplacé à la mi-temps. Entré en jeu à la place de Griezmann (78e), Julien Alvarez, la recrue star des Rojiblancos, n’a pas non plus pesé. Avec seulement quatre séances d’entraînement à son actif, l’Argentin est encore en phase d’adaptation. A l’image de sa nouvelle équipe.