"L'assurance maladie va se retirer et ce sont les assurés qui vont payer", déplore le collectif Santé en danger
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« L’assurance maladie va se retirer et ce sont les assurés qui vont payer », déplore le collectif Santé en danger

L’une des principales mesures d’économie du budget santé concerne le remboursement des consultations auprès des médecins et sages-femmes. L’assurance maladie ne remboursera que 60 % du prix, contre 70 % actuellement, le reste étant pris en charge par les mutuelles.

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Un médecin généraliste reçoit un patient en consultation le 15 avril 2024 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Image illustrative. (DAVID ROSSI / MAXPPP)

Il y aura 5 milliards d’euros d’économies sur le budget de la santé en 2025, a annoncé le gouvernement jeudi 10 octobre. L’une des principales mesures d’économies concernera le remboursement des consultations des médecins et sages-femmes. Selon le projet de loi, l’assurance maladie ne remboursera plus 70 % de la consultation chez le médecin ou la sage-femme mais 60 %. Les mutuelles paieront le reste.

En clair, en décembre, le prix de la consultation doit passer à 30 euros chez le médecin généraliste. L’assurance maladie remboursera alors 21 euros et la mutuelle 9 euros. Avec la nouvelle mesure, l’année prochaine, l’assurance maladie ne remboursera que 18 euros et la mutuelle passera à 12 euros.

C’est quand on a une mutuelle, ce n’est pas le cas d’environ 4 à 5% des Français, qui devront alors payer ces 12 euros. Pour autant, estime Geneviève Darrieussecq, la ministre de la Santé, la mesure ne pénalisera pas les plus malades et les plus pauvres. « Cela ne concerne pas les personnes atteintes d’une maladie de longue durée (ALD), ni les personnes bénéficiant d’une complémentaire santé solidaire (C2S). Ainsi, les groupes les plus vulnérables sont protégés. assure-t-elle.

Laisser les mutuelles rembourser davantage aura certainement des répercussions pour les Français, car les mutuelles risquent d’augmenter leurs tarifs, tarifs qui en 2024 avaient déjà subi une hausse de 8 % en moyenne. « En fin de compte, ce sont les assurés qui paieront »déplore sur franceinfo Frédéric Paing, médecin généraliste et vice-président du collectif Santé en danger. «On voit que l’assurance maladie va se désengager partiellement» souligne-t-il. « Nous espérons que les mutuelles combleront la différence mais ce sera, encore une fois, en augmentant les tarifs clients » le médecin est alarmé.

« On peut s’attendre à une très forte hausse des tarifs des mutuelles. »

Frédéric Paing, médecin et vice-président de Santé en danger

sur franceinfo

Dans ce contexte, il existe un « risque de renoncer aux soins », selon le médecin généraliste. Certains patients abandonneront le traitement en raison du coût. Le vice-président du collectif Santé dénonce un budget « en trompe l’oeil », parce que « la légère augmentation du budget de la santé est bien inférieure à l’augmentation du vieillissement de la population ».

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