Le nouveau Premier ministre Michel Barnier envisagerait le retour d’un ministère de l’Immigration, selon les informations de franceinfo.
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« Ma première réaction est la méfiance »a réagi lundi 9 septembre sur franceinfo Pierre Henry, président de l’association France Fraternités, alors que selon les informations de franceinfo, le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, envisagerait le retour d’un ministère de l’Immigration.
« Je reçois ces informations avec une extrême prudence »explique Pierre Henry. « Nous avons tous 2007 en tête »« Nous avons besoin d’un ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire », rappelle le président de France Fraternités, en référence au précédent ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire, créé en 2007 sous le gouvernement Fillon, pendant la présidence de Nicolas Sarkozy. Il avait été dirigé par Brice Hortefeux puis Éric Besson, avant d’être supprimé en 2010.
Pierre Henry« surpris par ce retour ». « La vraie question est : pour quoi faire ? »demande le responsable de l’association. Comment va être démantelée l’administration du ministère de l’Intérieur, qui a repris depuis 2010 toutes les fonctions liées à la question de l’immigration, et pour mettre en œuvre quelle politique ? Pierre Henry partage son « inquiétude » alors que « Beaucoup se demandent si la politique menée par M. Barnier est compatible avec le RN ». « L’inquiétude est là parce que le programme de M. Barnier en 2021, lorsqu’il s’est présenté à la présidentielle au sein de LR, était très clair : ‘il faut en finir avec les régularisations sans conditions’, disait-il, ‘il faut supprimer l’AME, il faut restreindre le regroupement familial’. »
Le président de France Fraternités reste sur ses positions « réserve » et s’interroge sur « la politique que nous voulons mener » Michel Barnier et le « contenu » du ministère de l’Immigration. « Voulons-nous rétablir un véritable service public des étrangers dans les préfectures qui accueillent les étrangers en situation régulière qui ne sont pas aujourd’hui, pour un grand nombre d’entre eux, en mesure de renouveler leur titre de séjour ? Voulons-nous apporter une assistance juridique sur tout le territoire aux demandeurs d’asile qui en ont besoin ? Voulons-nous lutter contre les trafiquants, sécuriser les frontières extérieures de l’Union européenne, travailler au développement des voies légales de migration ? »
Mais Pierre Henry constate qu’actuellement, « « Vu la politique actuelle, vu le climat général en Europe, ce dont nous sommes sûrs, c’est que l’immigration sert, malheureusement, de marqueur politique pour les années présentes et les années à venir »Il n’en voit qu’un « une succession de propositions émanant de courants populistes ». « Vous comprendrez que je suis extrêmement réservé. »ajoute le président de France Fraternités.