L’Association des maires de France souligne le rôle de l’Etat dans la dégradation des finances publiques locales
« Les collectivités ne sont pas responsables de la dégradation des comptes publics »Au lendemain d’un rapport de la Cour des comptes, l’Association des maires de France (AMF) a publié, mardi 23 juillet, un communiqué dans lequel elle appelle à définir clairement le rôle de l’État dans la situation financière dégradée des collectivités locales.
L’AMF conteste notamment « entêtement » du ministère des Finances à » imposer « aux communautés a « diminution de leurs moyens financiers ».
Dans son rapport « qui préfigure la préparation du projet de loi de finances »précise l’AMF, la Cour des comptes a notamment relevé que les collectivités locales avaient perdu 3,9 milliards d’euros en 2023, les départements étant de loin les plus mal lotis.
Ces derniers, dont les dépenses sont principalement affectées à l’action médicale et sociale, avec par exemple le versement du revenu de solidarité active (RSA), ont vu leur épargne fondre de 4,7 milliards d’euros. Ils ont aussi beaucoup souffert du ralentissement du marché immobilier, une grande partie de leurs revenus provenant des droits de mutation prélevés sur les transactions immobilières, inclus dans le » frais de notaire « .
Mais les budgets des collectivités « sont nécessairement équilibrés et leur endettement, destiné uniquement à l’investissement, est stable depuis trente ans, à 8,9% du produit intérieur brut. Ils ont déjà soutenu un effort financier important pendant quinze ans »soutient l’AMF dans son communiqué intitulé « Dégradation des finances publiques : les technocrates n’y comprennent toujours rien ».
De nouveaux frais pour les collectivités
En même temps, « L’État a poursuivi sa trajectoire dépensière, largement grevée par les nationalisations des impôts locaux »regrette l’AMF, tandis que les collectivités « assumer un ensemble de nouvelles responsabilités »y compris la gestion de « digues » et « Retraite côtière » ou » Sécurité « et le » petite enfance « nous pouvons lire.
« Le sérieux budgétaire, si souvent mis en avant par la Cour des comptes et le gouvernement, impose une présentation juste des responsabilités de l’État dans la dégradation des déficits publics »s’attaque enfin à l’AMF.
La veille, dans un communiqué, l’association Régions de France avait pris acte de la « détérioration continue de la situation financière des régions »également soulevée par la Cour des comptes. « Sans allocation de nouveaux fonds »ces communautés « seront contraints de revoir à la baisse leurs investissements, notamment en faveur des transports, de la mobilité et de la rénovation énergétique des bâtiments »nous pourrions lire.