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L’Assemblée générale de l’ONU appelle à la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens

L’Assemblée générale de l’ONU a exigé mercredi la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens dans les « 12 mois » et a appelé à des sanctions contre Israël, en colère contre la résolution non contraignante, la qualifiant de « non contraignante ». « cynique ».

La résolution, débattue depuis mardi par les 193 États membres de l’ONU, fait suite à l’avis de la Cour internationale de justice (CIJ) qui en juillet, examinant l’occupation israélienne depuis 1967 à la demande de l’Assemblée générale, avait estimé que « La présence continue d’Israël dans le territoire palestinien occupé est illégale » et qu’Israël est « dans l’obligation d’y mettre fin (…) dans les meilleurs délais ».

Le texte, adopté par 124 voix pour, 14 contre (dont Israël, les États-Unis, la Hongrie, la République tchèque, l’Argentine) et 43 abstentions, « demandes » qu’Israël « mettre un terme sans délai à sa présence illicite » dans les territoires palestiniens et que cela soit fait « au plus tard 12 mois après l’adoption de la présente résolution »Le premier projet de texte ne prévoyait que six mois.

Une adoption « historique »a salué la mission palestinienne auprès de l’ONU le 11.12.2019  » victoire « selon le Hamas, qui a salué la « solidarité avec la lutte du peuple palestinien ».

Bien que les résolutions de l’Assemblée générale ne soient pas contraignantes, Israël a critiqué une « décision honteuse ».

« Le théâtre politique qui porte le nom d’Assemblée générale a adopté aujourd’hui une décision biaisée, déconnectée de la réalité, qui encourage le terrorisme et nuit aux chances de paix (…), voilà à quoi ressemble le cynisme en politique internationale »Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, a dénoncé sur X.

L’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a décrit à la tribune mardi une « cirque » Palestinien où « Le mal est légitime, la guerre est la paix, le meurtre est justifié, le terrorisme est applaudi ».

La résolution « demandes » également le retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens, la cessation de nouvelles colonies, la restitution des terres et des biens saisis et la possibilité du retour des Palestiniens déplacés.

Embargo sur les armes

Elle appelle également les États membres à prendre des mesures pour mettre fin aux importations en provenance des colonies et à la fourniture d’armes à Israël s’il y a lieu. « raisonnable » de penser qu’ils pourraient être utilisés dans les territoires palestiniens. Et aussi de prendre des sanctions contre les personnes qui y participent « au maintien de la présence illicite d’Israël » dans les territoires occupés.

Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’UE, a salué la résolution « d’une grande importance »qui réaffirme le droit des Palestiniens à l’autodétermination.

« Israël doit immédiatement répondre à la demande de l’écrasante majorité des États membres de l’ONU »a réagi Louis Charbonneau, de l’ONG Human Rights Watch, en faveur d’un embargo sur les armes contre Israël.

S’exprimant mardi devant l’Assemblée, l’ambassadeur palestinien auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a appelé les États membres à « Choisir le bon côté de l’histoire » en soutenant cette résolution, la première présentée au nom de l’État observateur de Palestine grâce à un droit très récemment conquis.

« Combien de Palestiniens doivent encore être tués avant qu’un changement ne se produise enfin pour mettre fin à cette inhumanité ? »Il avait lancé, quelques jours avant la réunion annuelle de haut niveau de l’Assemblée générale où la guerre à Gaza devrait dominer les discussions des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement attendus.

Le Conseil de sécurité paralysé

Alors que le Conseil de sécurité est largement paralysé sur ce dossier en raison de l’usage répété par les États-Unis de leur veto pour protéger leur allié israélien, l’Assemblée générale apporte régulièrement son soutien aux Palestiniens.

En mai, l’Assemblée a apporté un soutien massif mais symbolique (143 voix pour, 9 contre, 25 abstentions) à l’adhésion pleine et entière de l’Autorité palestinienne à l’ONU, bloquée par les États-Unis.

L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, d’une ampleur et d’une violence sans précédent, a entraîné la mort de 1.205 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant des otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Les représailles israéliennes à Gaza ont provoqué une catastrophe humanitaire et fait plus de 41.000 morts, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, jugées fiables par l’ONU.

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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