Alors que l’exécutif souhaitait reporter l’extinction de cette taxe de production, les députés ont voté en faveur d’un amendement visant le rétablissement progressif de la CVAE, en priorité pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard de dinars. euros.
Les députés ont approuvé samedi un rétablissement progressif de la CVAE, un nouveau revers pour le gouvernement, qui de son côté voulait simplement reporter l’extinction de cette taxe de production, promise par Emmanuel Macron en 2022. L’un des articles du projet de loi de Finances Pour 2025, il est prévu de reporter de trois ans la suppression de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), une mesure qui devrait rapporter 1,1 milliard d’euros de recettes à l’État.
Mais un amendement du président de la commission des Finances Éric Coquerel (LFI), soutenu par l’ensemble du Nouveau Front populaire, est allé au-delà de ce simple report, en prévoyant un rétablissement progressif de la CVAE, dans un premier temps pour les entreprises réalisant plus d’un chiffre d’affaires. milliards d’euros. Pour M. Coquerel, la suppression progressive de la CVAE est un « Un cadeau fiscal qui pèse sur le budget de l’État » sans « aucune justification économique » et qui « profite principalement aux grandes entreprises ».
Bras de fer avec le RN
Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a estimé que ce n’était pas nécessaire « briser l’ambition de supprimer définitivement la CVAE »Et « renvoyez ce signal »même si la nécessité d’assainir les comptes publics justifie « une nouvelle trajectoire plus patiente ». L’amendement qui réécrit l’article a été approuvé de justesse par 118 voix contre 115, les voix du Rassemblement national se mêlant à celles des groupes gouvernementaux clairsemés, pour tenter de contrer la gauche. « La gauche vient d’augmenter les impôts sur la production de 10 milliards alors qu’on a déjà des records de faillites ! Les Français doivent voir le SABOTAGE du budget par les macronistes et la droite dont les rangs sont VIDE pour donner la victoire aux Insoumis. »a réagi sur X le député RN Jean-Philippe Tanguy.
Dans l’hémicycle, le RN a été fréquemment la cible de critiques de la gauche comme du camp gouvernemental, en raison d’une ligne jugée floue sur la fiscalité des entreprises. La présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, a accusé le RN d’être le « béquille » du gouvernement en assurant « garde le week-end »tandis que le député Ensemble pour la République (EPR, Ex-Renaissance) Charles Sitzenstuhl a invité le groupe présidé par Marine Le Pen à tenir une « réunion de groupe » pour résoudre ses prétendues contradictions internes, entre soutien aux entreprises et hausse de la fiscalité. Les députés avaient précédemment rejeté les amendements visant à supprimer l’article, dont celui déposé par M. Tanguy, exigeant que le gouvernement respecte la promesse faite aux entreprises. Des membres des groupes LR et EPR ont également réclamé cette suppression.