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l’ascension rapide de deux personnes ambitieuses

l’ascension rapide de deux personnes ambitieuses

La majorité présidentielle face à l’opposition. Ce jeudi 23 mai, Gabriel Attal et Jordan Bardella s’affronteront lors d’un débat télévisé. Un « combat » qui oppose le poulain d’Emmanuel Macron à celui de Marine Le Pen.

L’un est déjà Premier ministre à seulement 35 ans, l’autre est président du principal parti d’opposition à seulement 28 ans. Ce jeudi 23 mai à 20h30 sur France 2, Gabriel Attal affrontera Jordan Bardella en débat. Un affrontement attendu entre deux figures montantes de la nouvelle génération politique française.

Bien qu’encore jeunes, les deux hommes politiques ont vu leur popularité respective connaître une ascension fulgurante. En effet, selon le Baromètre Elabe du 2 mai 2024, Gabriel Attal et Jordan Bardella font partie des personnalités politiques les plus appréciées du moment.

Gabriel Attal, un Premier ministre populaire

Il est jeune, il est Premier ministre mais surtout, il est apprécié. Gabriel Attal ne cesse de séduire les Français depuis son arrivée à Matignon en décembre dernier.

Ainsi, il bénéficie actuellement d’une cote de popularité de 33% auprès des Français en mai 2024. Cette dernière a augmenté de 1 point depuis avril.

Le Premier ministre est bien plus populaire qu’Elisabeth Borne ne l’était en décembre 2023, lorsqu’elle quittait Matignon (24 %) mais reste toujours à la traîne d’Edouard Philippe qui culminait à 46 % d’opinions favorables en mai 2020.

Même dans la course à l’Élysée, Gabriel Attal reste supplanté par son prédécesseur. S’il est considéré comme l’héritier naturel d’Emmanuel Macron, l’actuel locataire de Matignon n’arrive qu’en quatrième position parmi les personnalités les plus appréciées des Français (26 %) selon une étude Ipsos publiée le 18 mai.

Il se place ainsi derrière Edouard Philippe (31%), Marine Le Pen (31%) mais aussi son rival Jordan Bardella (32%).

Jordan Bardella galvanisé par les européennes

De son côté, pas encore trentenaire, Jordan Bardella est déjà à la tête du premier parti d’opposition français et arrive en tête de sa liste pour les prochaines élections européennes de juin. Une position qui fait de lui l’un des hommes politiques les plus en vogue du moment.

Pour preuve, depuis le début de la campagne européenne, il domine les sondages d’intention de vote. Selon le dernier reportage OpinionWay pour CNEWS, le RN culmine à 31% suivi de très loin par la majorité présidentielle et ses 16%.

Ainsi, selon le baromètre, Jordan Bardella bénéficie d’une cote de popularité en constante évolution qui atteint 38% d’opinions positives en mai 2024, soit 5 points de plus qu’en avril dernier. Le jeune homme dépasse même son mentor, Marine Le Pen, de 3 points (35%).

Il s’agit d’un taux jamais atteint pour la tête de liste RN, qui n’atteignait que 24 % de popularité il y a tout juste un an. Jordan Bardella apparaît également, selon l’étude Ipsos, comme le choix le plus satisfaisant pour remplacer Emmanuel Macron (33%).

Loin de se sentir menacée par son poulain, la finaliste des deux dernières élections présidentielles, a indiqué sur CNEWS ce mercredi 22 mai qu’elle était satisfaite de l’élan de Jordan Bardella.

« Je suis content. Il y a une bonne complémentarité entre nous. J’ai indiqué que si les Français m’élisaient, je le prendrais comme Premier ministre et j’ai besoin d’un Premier ministre populaire. Donc, je me réjouis de cette popularité et je la trouve particulièrement méritée. , » elle a expliqué.

Deux « influenceurs politiques »

Comme François Mitterrand et Jacques Chirac ou encore François Hollande et Nicolas Sarkozy, Gabriel Attal et Jordan Bardella risquent de voir leur trajectoire politique liée.

Si les deux hommes sont parvenus à bâtir « une popularité médiatique sur un effet de nouveauté », le politologue Philippe Moreau-Chevrolet a expliqué à CNEWS que rien n’était encore joué d’avance.

« Ce sont des gens extrêmement populaires, qui incarnent la nouveauté mais qui doivent faire leurs preuves pour passer d’influenceurs politiques à hommes politiques. »

En effet, s’ils sont engagés dans « un combat intergénérationnel les uns contre les autres pour déterminer comment être le meilleur de leur génération », ils n’en restent pas moins « dans la catégorie des poids légers », a estimé Philippe Moreau-Chevrolet.

« La notoriété en elle-même ne suffit pas, sinon Yannick Noah serait déjà président. La popularité ne déclenche pas forcément le vote», a rappelé Philippe Moreau-Chevrolet.

Jordan Bardella et Gabriel Attal devront faire face à un vote personnel pour pouvoir montrer qu’ils sont suffisamment forts pour devenir encore plus influents, malgré les postes à responsabilité qu’ils occupent déjà et où « ils ont été nommés et non élus », a-t-il ajouté. .

Pour le politologue, les deux jeunes espoirs ont encore du chemin à parcourir avant de parvenir à une véritable réussite personnelle. Pour y parvenir, « il faut avoir tué le père ou la mère dans le cas de Jordan Bardella et ni l’un ni l’autre ne l’ont encore fait », a conclu Philippe Moreau-Chevrolet.

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