Depuis 26 ans, le street artiste colle ses petits personnages sur les murs de Paris et du monde entier, généralement de nuit et sans autorisation.
L’envahisseur a encore frappé. Le street-artiste, qui sème la pagaille avec ses œuvres dans les rues du monde sous le pseudonyme d’Invader, vient de revendiquer une nouvelle œuvre « pour les Jeux Olympiques « , sur l’une des plateformes de la scène.
La mosaïque a été collée entre mardi et mercredi. Probablement au milieu de la nuit car l’artiste agissait sans autorisation. Selon un représentant de l’artiste contacté par AP, « Invader a voulu célébrer les Jeux Olympiques de Paris avec cette mosaïque. L’envahisseur spatial court et porte certaines des couleurs olympiques. »
Avec Banksy, il est l’un des street-artistes les plus célèbres au monde tout en restant totalement anonyme. Au cours des 26 dernières années, Invader a créé près de 4 000 Space Invaders. Selon le magazine Beaux-Arts, « Le projet Space Invaders consiste à « envahir » l’espace urbain avec des mosaïques s’inspirant de l’esthétique 8 bits, celle des premiers jeux vidéo avec des personnages numériques ultra-pixelisés. »Du Japon au Bhoutan, en passant par les États-Unis, le Kenya et le Mexique, ces créations facilement reconnaissables se retrouvent dans les villes et les villages de tous les continents, à l’exception de l’Antarctique.
À la chasse aux œuvres
Le projet est participatif. Les fans de l’artiste peuvent télécharger son application, baptisée « Flash Invaders », puis l’utiliser pour prendre en photo toutes les œuvres qu’ils trouvent. Lorsqu’ils le font, l’application leur attribue des points. Plus ils trouvent et photographient d’œuvres, plus ils obtiennent de points.
La nouvelle mosaïque date de 1512et que l’artiste a collé à Paris. Les joueurs obtiennent 50 points lorsqu’ils le flashent avec son application. Depuis que la première mosaïque cataloguée d’un Space Invader bleu a été placée dans une rue de Paris en 1998, numérotée PA_01, Invader a colonisé le monde. Certains de ses fans s’amusent même à reproduire les œuvres abîmées ou manquantes afin de récolter le plus de points possible. Une communauté de « réactivateurs» est ainsi né sur les réseaux sociaux de recréer les œuvres à l’identique.
Ses 1500et La création avait été collée sur l’une des cheminées du Centre Pompidou. Paris et sa banlieue sont les terrains de jeu favoris de l’artiste. Juste derrière, avec un peu plus de 200 mosaïques collées, on retrouve la ville de New York.