Cette déclaration intervient un jour après que les deux parties ont annoncé la signature d’un accord sur la création d’une commission frontalière conjointe pour délimiter et délimiter leur frontière commune. Les deux pays voisins ont mené une série de conflits ces dernières années, à la fois au sujet de la région séparatiste du Haut-Karabakh en Azerbaïdjan et à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’Arménie.
Au lendemain de la guerre de 2022, une mission de surveillance de l’UE a été déployée en Arménie pour observer la situation tendue à la frontière, et le pays a fait pression pour le retrait des gardes-frontières russes stationnés là-bas depuis la chute de l’Union soviétique.
Dans une interview accordée à Politico, le chef de la diplomatie azerbaïdjanaise Hikmet Hajiyev a confirmé que des progrès avaient été réalisés dans les négociations bilatérales, ajoutant que l’accord sur la commission frontalière « devrait être considéré comme suffisant pour le retrait du contingent de l’UE ». Le pays s’est toujours opposé à la mission de Bruxelles, arguant qu’elle accroît le risque de conflit.
En septembre dernier, l’Azerbaïdjan a lancé une offensive pour reprendre le Haut-Karabakh, contrôlé par sa population ethnique arménienne depuis la guerre qui a suivi l’effondrement de l’URSS. En l’absence des forces de maintien de la paix russes, la quasi-totalité des 100 000 habitants de cette région montagneuse ont été contraints de fuir vers l’Arménie.
Si l’UE a renforcé ses liens politiques avec l’Arménie ces dernières années, le pays s’éloignant de la sphère d’influence de Moscou, Bruxelles entretient également des relations étroites avec l’Azerbaïdjan. En 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est rendue à Bakou pour signer un accord visant à stimuler les exportations de gaz du pays, riche en combustibles fossiles, dans le cadre des efforts visant à diversifier son approvisionnement en énergie en dehors de la Russie.
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