Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce lundi, 978ème jour de guerre.
Fait du jour
Elle continue de gagner du terrain et s’accélère. L’armée russe a avancé de 478 km² sur le territoire ukrainien depuis début octobre, un record mensuel depuis mars 2022 et les premières semaines de la guerre, selon une analyse de l’AFP dévoilée ce lundi à partir des données de l’Institut américain pour l’étude de la guerre. (ISW).
Le 27 octobre, les forces russes avaient gagné plus de terrain qu’au cours des mois d’août et septembre (477 et 459 km²), même si elles étaient déjà marquées par d’importants mouvements de la ligne de front, notamment dans l’est de l’Ukraine autour de la ville de Pokrovsk.
La région de Donetsk, dans laquelle se situe cet important nœud logistique, concentrait à elle seule les deux tiers des avancées russes en octobre (324 km²). Les forces de Moscou ne se trouvent plus qu’à quelques kilomètres de la ville, qu’elles approchent par le sud et l’est.
Cette avancée illustre les difficultés rencontrées par l’armée ukrainienne dans l’est du pays, face à des soldats russes plus nombreux et mieux armés. Ils regagnent également du terrain plus au nord de la ligne de front : en octobre, ils ont pris plus de 40 km² en direction de Koupiansk, ville capturée par les troupes russes au début du conflit puis reconquise par l’Ukraine en septembre 2022.
Le numéro du jour
10 000. Il s’agit bien du nombre de soldats envoyés par la Corée du Nord en Russie pour combattre aux côtés de l’armée russe, a indiqué lundi le ministère américain de la Défense, révisant une précédente estimation de 3.000.
« Nous pensons que la République populaire démocratique de Corée a envoyé environ 10 000 soldats pour s’entraîner dans l’est de la Russie », ce qui entraînera « probablement » un « renforcement des forces russes près de l’Ukraine dans les années à venir ». semaines », a déclaré la porte-parole adjointe du Pentagone, Sabrina Singh. « Une partie » de ces troupes « s’est déjà rapprochée de l’Ukraine », a-t-elle ajouté. Le président américain Joe Biden a qualifié ce déploiement de « très dangereux ».
« Il s’agit d’une escalade dangereuse et d’une menace pour la paix mondiale », a déclaré, de son côté, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, à l’issue d’un échange téléphonique avec le président sud-coréen Yoon Suk Yeol. « La sécurité de l’Europe et celle de l’Asie de l’Est sont liées », a-t-elle ajouté.
La déclaration d’aujourd’hui
» « Plus de 600 000 soldats russes ont été tués ou blessés pendant la guerre » »
Les mots ont été signés ce lundi par le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. Le chef de l’Alliance atlantique fait ce rappel pour tenter de démontrer que l’utilisation de soldats nord-coréens par la Russie « est aussi le signe du désarroi grandissant » de Vladimir Poutine, l’armée russe étant « incapable de poursuivre son assaut contre l’Ukraine sans ressources étrangères ». soutien.
« Je peux confirmer que des troupes nord-coréennes ont été envoyées en Russie et que des unités militaires nord-coréennes ont été déployées dans la région de Koursk », a déclaré Mark Rutte dans une brève déclaration à Bruxelles. Il s’agit d’une « escalade significative » et d’une « expansion dangereuse » de la guerre, a jugé le chef de l’Otan.
La tendance
Des milliers de Géorgiens ont manifesté ce lundi soir à Tbilissi à l’appel de l’opposition pro-européenne pour dénoncer des élections législatives « volées » par le gouvernement. La foule s’est rassemblée devant le Parlement, au centre de la capitale, deux jours après un vote remporté par le parti au pouvoir Rêve Géorgien, accusé par l’opposition de s’être engagé dans une dérive autoritaire pro-russe et de faire bouger la Géorgie, un ancienne république soviétique du Caucase, éloignée de la perspective d’une adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN.
La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a estimé ce lundi que les méthodes pour fausser le vote avaient été similaires à celles utilisées en Russie. « Il est très difficile d’accuser un gouvernement », « mais la méthodologie est russe », a déclaré le chef de l’Etat.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré « rejeter fermement » ces allégations d’ingérence, accusant Salomé Zourabichvili de « tentatives de déstabilisation » de son propre pays.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
La Géorgie est marquée par sa défaite lors d’une brève guerre contre la Russie en 2008 et par la menace d’une nouvelle invasion, similaire à celle de l’Ukraine.
Moscou dispose de bases militaires dans deux régions séparatistes géorgiennes dont le Kremlin a reconnu l’indépendance : l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.