Le ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino, a condamné les appels « désespérés et séditieux » de l’opposition, qui revendique la victoire à l’élection présidentielle.
Les forces armées vénézuéliennes ont rejeté mardi 6 août les appels au soutien de l’opposition, qu’elles considèrent comme « désespéré et séditieux »réaffirmant leur « fidélité absolue » au président Nicolas Maduro, dont la réélection est contestée. « Nous rejetons fermement les propositions désespérées et séditieuses » OMS « chercher à saper notre unité »a déclaré le ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino, dans un communiqué, réaffirmant une « loyauté absolue au citoyen Nicolas Maduro Moros (…), légitimement réélu par le pouvoir populaire ».
Au lendemain de l’élection présidentielle du 28 juillet, le général Vladimir Padrino avait déjà réaffirmé au nom de l’armée « notre fidélité absolue » au président Maduro. L’opposition, qui revendique la victoire, a appelé lundi l’armée, pilier du pouvoir, à rentrer dans le rang « du côté du peuple » dans la crise qui l’oppose à Nicolas Maduro, proclamé vainqueur par le Conseil national électoral (CNE), attirant immédiatement des poursuites pénales du ministère public.
« Nous faisons appel à la conscience des militaires et des policiers pour qu’ils se rangent du côté du peuple et de leurs propres familles. »a écrit dans une déclaration commune la cheffe de l’opposition Maria Corina, qui a dénoncé mardi une « campagne de terreur » dans le pays, et le candidat à la présidence Edmundo Gonzalez Urrutia.
24 morts depuis l’élection contestée
Le parquet vénézuélien a immédiatement réagi en ouvrant une enquête pénale contre les deux dirigeants, notamment pour « usurpation de fonctions, diffusion de fausses informations, incitation à la désobéissance aux lois, incitation à l’insurrection, association de malfaiteurs »Le Conseil national électoral (CNE) a ratifié vendredi la victoire de Nicolas Maduro avec 52% des voix. Mais selon l’opposition, Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté l’élection avec 67% des voix.
Les troubles qui ont suivi la proclamation de la victoire du président sortant ont fait 24 morts depuis le 28 juillet, selon un bilan actualisé rendu public mardi par des organisations de défense des droits humains, dont la division Amériques de Human Rights Watch (HRW). Nicolas Maduro a pour sa part annoncé la mort de deux membres de la Garde nationale et l’arrestation de plus de 2.000 personnes, promettant de poursuivre la répression contre ce qu’il qualifie de tentative de coup d’État. « coup d’État impérialiste ».
Il a également appelé lundi au boycott de l’application WhatsApp, affirmant que des responsables militaires et locaux qui défendent sa réélection controversée avaient reçu « menace » via cette messagerie. « Ils veulent nous intimider pour que nous ne communiquions pas, car si nous étions isolés, nous serions beaucoup plus faibles. Et cela n’arrivera pas (…) la peur ne nous paralysera pas et nous ne quitterons pas la rue »Machado l’a déclaré mardi dans un enregistrement publié sur les réseaux sociaux.
Une communauté internationale divisée
Plusieurs pays, dont les États-Unis et l’Argentine, ont reconnu Edmundo Gonzalez Urrutia comme vainqueur de l’élection, tandis que d’autres, comme l’Union européenne, se sont abstenus de le faire tout en exigeant la publication intégrale des résultats du vote que le Conseil national électoral n’a pas encore rendu public. « revenu » Lundi, officiellement, à la Cour suprême (TSJ), saisie par Nicolas Maduro afin de faire valider sa réélection par le tribunal supérieur.
Ce sont précisément ces procès-verbaux, avec le décompte bureau par bureau, que réclament l’opposition et une partie de la communauté internationale. Le gouvernement vénézuélien doit cesser ses « campagne d’intimidation judiciaire de l’opposition »a déclaré mardi à Bruxelles un porte-parole de la diplomatie de l’Union européenne, affirmant « sérieusement préoccupé » par l’évolution de la situation à Caracas.
Le président français Emmanuel Macron et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont déclaré lundi qu’ils soutenaient « le désir du peuple d’une élection transparente »De son côté, Washington a « exhorté » les deux camps « pour entamer des pourparlers en vue d’une transition pacifique »selon une déclaration du porte-parole du département d’État, Matthew Miller, appelant « à la transparence et à la publication de résultats détaillés ».
De son côté, la Colombie, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Luis Gilberto Murillo, a déclaré mardi que son pays rejette « tout acte qui conduit à une augmentation de la violence ou génère une répression »appelant à un « une grande prudence, une grande prudence, afin d’éviter des explosions de violence ».