l’armée israélienne promet une enquête après une frappe « non intentionnelle » qui a tué sept humanitaires
Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.
La guerre entre Israël et le Hamas a fait 32 916 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon un bilan publié mardi 2 avril par le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien. Côté israélien, environ 1 160 personnes sont mortes – pour la plupart également des civils – lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP), établi à partir de sources officielles israéliennes. De plus, selon l’armée israélienne, 600 soldats ont été tués dans les combats à Gaza.
Netanyahu admet une frappe israélienne « involontaire » après la mort de sept travailleurs humanitaires à Gaza
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu mardi que les sept employés de l’ONG américaine World Central Kitchen (WCK) tués la veille à Gaza avaient été victimes d’une frappe israélienne. « involontaire ». « Il arrive, en temps de guerre, (…) (Nous) Nous ferons tout pour que cela ne se reproduise plus. »a-t-il déclaré.
WCK a déclaré dans un communiqué que les victimes étaient « originaire d’Australie, de Pologne et du Royaume-Uni »et qu’ils ont aussi compris « un citoyen possédant la double nationalité américaine et canadienne et une personne palestinienne ». L’ONG a immédiatement annoncé qu’elle suspendait ses activités dans la région.
Après cette frappe, plusieurs pays ont demandé des explications à Israël. «Nous avons exhorté (Autorités israéliennes) mener une enquête rapide et impartiale pour comprendre exactement ce qui s’est passé »a déclaré le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, lors d’une conférence de presse à Paris.
Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a exprimé le « condamnation ferme » de France. « Protéger les travailleurs humanitaires est un impératif moral et juridique auquel chacun doit adhérer »il ajouta.
L’armée israélienne a promis « une enquête pour approfondir cet événement grave ». « Cela nous aidera à limiter le risque qu’un tel événement se reproduise »a déclaré Daniel Hagari, porte-parole de l’armée.
WCK a notamment participé à l’envoi d’un bateau de premiers secours depuis Chypre vers Gaza qui a déchargé sa cargaison mi-mars sous la supervision de l’armée israélienne.
Frappes attribuées à Israël contre le consulat iranien à Damas
Lundi, des frappes attribuées à des avions israéliens ont pulvérisé le consulat iranien à Damas, la capitale syrienne, tuant deux commandants de la Force Al-Qods, et cinq autres membres de cette branche des Gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures. Mardi, la télévision d’État iranienne a annoncé que le bilan s’élevait à 13 morts.
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Le président iranien Ebrahim Raïssi a assuré que ces frappes « ne resterait pas sans réponse ». Le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères a quant à lui affirmé que la République islamique déciderait du type de réaction et de sanctions à adopter contre l’Etat hébreu – qui n’a pas confirmé être à l’origine de ces frappes.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres « condamné » Mardi ces grèves, appelant à « respecter le droit international » et à « éviter toute escalade ».
L’Iran est confronté à un dilemme. Une réponse pourrait provoquer un conflit ouvert avec Israël et une conflagration régionale. Un scénario que Téhéran cherche à éviter depuis le début de la guerre à Gaza, laissant ses alliés au sein de « l’axe de la résistance » – le Hezbollah libanais, les milices irakiennes et les Houthis yéménites – attaquer seuls l’État hébreu. en soutien au Hamas palestinien. Mais ne pas réagir pourrait ternir la réputation de Téhéran au sein de cet axe et réduire à néant son pouvoir de dissuasion contre Israël.
Les bombardements se poursuivent à Gaza, où le plus grand hôpital a été complètement détruit
A Gaza, les combats et les bombardements meurtriers se poursuivent sur le terrain, où les soldats israéliens se sont retirés lundi de l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de l’enclave, après deux semaines d’opérations, laissant derrière eux d’immenses destructions.
Les forces israéliennes ont « il a tué plus de 200 terroristes et arrêté plus de 900 personnes soupçonnées d’actes terroristes » dans et autour du complexe hospitalier, a annoncé lundi soir le porte-parole de l’armée israélienne. L’hôpital a été utilisé, a expliqué le soldat, comme un « base du Hamas »une zone jugée sûre.
La Défense civile de Gaza, dirigée par le Hamas, a fait état de 300 décès dans et autour de l’hôpital au cours de l’opération. Des médecins et des civils présents sur place ont déclaré à l’Agence France-Presse qu’au moins 20 corps avaient été retrouvés, dont certains semblaient avoir été renversés par des véhicules militaires.
« La condamnation et la dénonciation ne suffisent pas face aux crimes qui se poursuivent dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem »a déclaré mardi le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Mohammed Mustafa, ajoutant que l’opération à l’hôpital Al-Shifa est une « un véritable crime de guerre ».