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L’armée israélienne multiplie les bombardements, la communauté internationale met en garde contre les pertes civiles

La diplomatie française a dénoncé mardi « les frappes des derniers jours » qui « alourdissent le bilan humain catastrophique », évoquant une centaine de morts. Pour Washington, le nombre de victimes parmi les civils palestiniens est « inacceptable ».

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Des Palestiniens inspectent les vestiges d'une école des Nations Unies bombardée par l'armée israélienne, dans la bande de Gaza, le 16 juillet 2024. (MAJDI FATHI / NURPHOTO / AFP)

L’armée israélienne poursuit et intensifie ses opérations dans la bande de Gaza. Les manœuvres se multiplient et le nombre de victimes civiles ne cesse d’augmenter ces derniers jours. « Les frappes de ces derniers jours, qui ont fait près d’une centaine de morts, s’ajoutent au bilan humain catastrophique parmi la population civile palestinienne de Gaza. »a réagi le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué mardi 16 juillet.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a pour sa part informé la veille deux hauts responsables israéliens de la « profonde préoccupation » des Etats-Unis après les récentes frappes meurtrières, selon son porte-parole. Pour Washington, le nombre de victimes parmi les civils palestiniens est « inacceptable ».

La Défense civile de Gaza, organisation affiliée au Hamas, a annoncé mardi que 48 personnes avaient été tuées dans trois frappes israéliennes distinctes dans le centre, le sud et le nord du petit territoire palestinien assiégé, dont une sur une école.

Un premier bilan fait état de 44 morts. « Trois massacres ont eu lieu en moins d’une heure contre des personnes déplacées »a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile à Gaza, dans un communiqué faisant également état « dizaines » des blessés, « y compris les cas graves ».

Les frappes ont eu lieu près d’une station-service à Al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younis, sur une école gérée par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans le camp de réfugiés de Nusseirat (centre) et près d’un rond-point à Beit Lahia (nord de l’enclave).

L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué qu’elle avait ciblé « Des terroristes utilisent l’école de l’UNRWA dans la région de Nousseirat » Et « un chef d’entreprise » du Jihad islamique « à l’ouest de Khan Younes »L’armée israélienne affirme avoir pris « de nombreuses mesures » pour réduire le risque de toucher les civils et accuse une fois de plus le Hamas de se cacher derrière la population et de l’utiliser comme bouclier humain, ce que le mouvement islamiste nie régulièrement.

La Défense civile a annoncé dimanche soir que 15 personnes étaient mortes dans une frappe contre une école abritant des déplacés dans un quartier de la ville de Gaza, la sixième école bombardée en neuf jours dans le territoire. « La France exprime son indignation suite aux frappes israéliennes qui ont visé, les 14 et 15 juillet, une école de l’UNRWA et le camp d’Al-Maghazi, abritant des personnes déplacées »écrit le Quai d’Orsay.

Selon le Croissant-Rouge palestinien, au moins cinq personnes ont été tuées dans la frappe contre l’école Al-Razi à Nusseirat (centre), qui abritait « Des milliers de personnes déplacées » par la guerre. L’hôpital Al-Awda de Nousseirat a déclaré avoir admis 48 blessés suite à la frappe.

Dénonçant la « massacres » Israéliens « contre des civils non armés »Le Hamas a annoncé dimanche son retrait des négociations de cessez-le-feu en cours depuis plusieurs semaines, après l’attaque du camp d’Al-Mawasi samedi, qui a fait au moins 92 morts, selon le mouvement islamiste palestinien.

Treize ONG alertent, dans un inventaire publié lundi, sur la « détérioration » de l’accès de l’aide humanitaire à la bande de Gaza. « Ces récents événements aggravent la catastrophe humanitaire alors que les ONG continuent de faire face aux obstacles imposés par les opérations militaires israéliennes au sol. »alerte notamment Médecins Sans Frontières (MSF), dans un communiqué résumant l’état des lieux dressé par ces organisations.

Les 13 ONG, dont Oxfam, Care, Save the Children et Médecins du Monde, dénoncent « L’obstruction systématique de l’aide humanitaire par Israël et ses attaques contre les opérations d’aide humanitaire »Selon eux, moins de la moitié (53) des 115 missions humanitaires prévues ont été facilitées par Israël (46%).

Depuis l’offensive terrestre israélienne début mai à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, les travailleurs humanitaires sont confrontés à de grandes difficultés pour acheminer l’aide. « Les points de passage vers le sud sont complètement fermés ou inaccessibles sur le plan logistique en raison de la dégradation des conditions de sécurité »dénonce MSF, selon lequel « Des tonnes d’aide absolument nécessaires » il y a « bloqué ».

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