Enquête
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Malgré l’épuisement des soldats et les doutes des généraux, Benjamin Netanyahu défend son bilan à Gaza et semble déterminé à engager l’armée dans une guerre sans fin, y compris sur le front libanais.
« Le Hamas est une idée ancrée dans le cœur de la population : si quelqu’un pense qu’il peut être détruit, il se trompe. » Cette simple phrase, accompagnée d’une injonction – « Le gouvernement doit trouver une alternative pour gouverner Gaza » – sonnait comme un ultimatum dans la bouche du porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, interviewé en direct sur la chaîne 13 le 19 juin. Il dit ouvertement ce que pensent les généraux : depuis plusieurs mois, le manque de vision au niveau politique déroute les alliés d’Israël et irrite ses officiers. La vie de tout un territoire et de tous les Palestiniens a été cruellement balayée, et pourtant le Hamas continue de se battre. Et les otages, tout comme le sentiment de sécurité des Israéliens, ne sont toujours pas revenus.
Depuis cette sortie, l’administration Netanyahu affirme avoir entamé une nouvelle phase de combats. Les forces israéliennes resteront à la frontière avec l’Egypte et dans un couloir qui coupe l’enclave en deux, et continueront à « tondre la pelouse », a déclaré Benjamin Netanyahu le 23 juin, en menant des raids ponctuels contre le Hamas, qui tente toujours de se regrouper. «Ils trouveront toujours des combattants, et les Israéliens le savent», a-t-il ajouté. explique un diplomate européen en poste