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l’armée israélienne continue ses assauts avec des attaques terrestres et des bombardements

À Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 30 juin 2024.

Alors que la bande de Gaza a été la zone la plus touchée par les frappes ces dernières vingt-quatre heures, le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne a annoncé la mort d’une personne en Cisjordanie occupée lors d’un raid israélien dans le nord du territoire palestinien. L’armée israélienne, contactée par l’Agence France-Presse (AFP), n’a pas immédiatement commenté cette information.

Ce sont toutefois les zones de Chadjaya, dans la ville de Gaza, Rafah et Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, qui ont subi les attaques les plus violentes, dimanche 30 juin, faisant des dizaines de morts supplémentaires dans ce territoire palestinien assiégé depuis les attaques du 7 octobre.

• L’armée israélienne poursuit ses assauts à Chadjaya et Rafah

Les bombardements de l’armée israélienne se poursuivent dans la bande de Gaza, notamment dans le nord du territoire. A Shajaya, les assauts terrestres des forces israéliennes se poursuivent depuis le lancement des opérations jeudi 27 juin, dans ce quartier à l’est de la ville de Gaza.

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« Nos forces opèrent à Rafah, Chadjaya, dans toute la bande de Gaza »Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, l’a déclaré dimanche devant le cabinet de guerre. « Des dizaines de terroristes sont éliminés chaque jour. C’est un combat difficile que nous menons sur le terrain, parfois au corps à corps, et aussi sous terre. »il ajouta.

L’armée israélienne a annoncé samedi qu’elle avait «éliminé plusieurs terroristes, découvert des armes, mené des raids ciblés sur des positions de combat piégées» et à avoir « frappé des dizaines d’infrastructures terroristes dans la région ». Une situation de crise qui a conduit à la fuite « des dizaines de milliers de civils »selon la Défense civile palestinienne.

Entre 60.000 et 80.000 personnes, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), ont fui l’est et le nord-est de la ville de Gaza après l’ordre d’évacuation donné jeudi 27 juin par l’armée israélienne. « Les gens sont coincés dans leurs maisons à Chadjaya. Il est difficile de quitter le quartier sous les bombardements »s’est alarmé un témoin auprès de l’AFP. « Notre vie est devenue un enfer »il ajouta.

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Même si les affrontements se sont concentrés dans le nord de la bande de Gaza, le sud n’a pas été épargné par les bombes. De nombreuses frappes aériennes de l’armée israélienne ont visé différentes zones de Rafah et Khan Younes dans la nuit, selon un correspondant de l’AFP.

Une frappe contre une maison dans le nord-ouest de Rafah a fait six morts, selon des secouristes et des médecins. Des tirs d’artillerie ont également visé, selon des témoins, plusieurs zones dans le sud de la ville.

Les négociations sont toujours au point mort

A Tel-Aviv, des milliers de manifestants se sont à nouveau rassemblés samedi pour réclamer le retour des otages et protester contre Benjamin Netanyahu, largement critiqué pour sa gestion de la guerre.

Noa Argamani, une ancienne otage libérée le 8 juin avec trois autres captifs lors d’une opération de l’armée israélienne, a appelé à leur libération dans un message vidéo. « Bien que je sois rentré chez moi, nous ne pouvons pas oublier les otages qui sont toujours en captivité au Hamas, et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les ramener chez eux. »a déclaré la femme de 26 ans.

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Osama Hamdane, un haut responsable du Hamas basé à Beyrouth, a déclaré samedi que les négociations en vue d’un accord de cessez-le-feu avec Israël et la libération des otages n’avaient abouti à aucun progrès. Il a ajouté que son mouvement avait reçu lundi 24 juin la dernière proposition américaine, mais qu’elle ne fournissait pas  » rien de nouveau « .

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Un plan, présenté fin mai, par le président américain Joe Biden, proposé selon lui par Israël, est resté lettre morte face aux exigences irréconciliables des deux camps. Benjamin Netanyahu veut poursuivre la guerre jusqu’à la défaite totale du Hamas et la libération de tous les otages, tandis que le mouvement palestinien réclame un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien total de Gaza.

Les craintes de voir le conflit s’étendre au Liban se sont récemment accrues avec les menaces échangées par Israël et le Hezbollah, mouvement islamiste allié au Hamas. Depuis le 7 octobre, des échanges de tirs quasi quotidiens ont lieu entre l’armée israélienne et le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise et ont poussé des dizaines de milliers d’habitants des zones frontalières du sud du Liban et du nord d’Israël à fuir.

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• 43 personnes ont été tuées au cours des dernières vingt-quatre heures

Selon les données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, la guerre avec Israël a fait 37.877 morts sur le territoire palestinien. Au moins 43 personnes ont été tuées au cours des dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 86 969 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

32 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza ont été endommagés. Parmi eux, 20 sont hors service, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Louise Wateridge, chargée de mission pour l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a décrit vendredi comme « catastrophique » conditions de vie sur le territoire, où l’aide humanitaire arrive au compte-goutte.

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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