Le carburant a transité par le point de passage de Kerem Shalom, a annoncé l’organisme du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles dans les territoires palestiniens.
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Israël a annoncé vendredi 10 mai la livraison de 200 000 litres de carburant à la bande de Gaza, après un avertissement de l’ONU. Cette mesure a été rendue publique par la Cogat, l’organisme du ministère de la Défense chargé de superviser les affaires civiles en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza. Le carburant transitait par le point de passage de Kerem Shalom. Après avoir inspecté les camions, il « a été transféré pour répondre aux besoins essentiels actuels de la communauté internationale, notamment en matière d’hôpitaux, de zones humanitaires, de centres logistiques et de distribution de l’aide humanitaire »continue Cogat.
Un carburant essentiel pour l’activité humanitaire
« Il ne faut pas oublier qu’Israël a coupé l’électricité au début de la guerre »a commenté Sylvain Groulx, coordonnateur des urgences de Médecins sans Frontières dans la bande de Gaza. Ainsi, les hôpitaux et autres services de base comme les boulangeries, les réseaux téléphoniques ou encore les banques doivent désormais compter sur des générateurs, qui nécessitent du carburant. ». En tant que tel, « Il est donc impératif qu’Israël, en vertu de ses responsabilités en tant que force d’occupation, fournisse de l’électricité ou veille à ce que du carburant soit disponible en quantités suffisantes. »
Défiant les avertissements internationaux, l’armée israélienne mène depuis mardi une opération dans l’est de la ville de Rafah et a pris le contrôle du côté palestinien du poste frontière avec l’Egypte. C’est une passerelle nerveuse pour convois d’aide humanitaire et le seul par lequel du carburant avait déjà transité. Rik Peeperkorn, chef de l’Organisation mondiale de la santé pour les territoires palestiniens, a insisté mercredi sur la nécessité absolue de laisser entrer le carburant, sans quoi «Toutes les opérations humanitaires, y compris les opérations hospitalières, cessent».