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AVANT APRÈS. Visualisez l’ampleur des inondations qui ont frappé le Brésil

Le satellite Sentinel-2 a pu survoler la zone sinistrée par temps clair et observer les dégâts dans l’État du Rio Grande do Sul.

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Vue aérienne d'un terminal de bus inondé à Porto Alegre (Brésil), le 6 mai 2024. (DUDA FORTES / AFP)

Une semaine après le début des pluies record, le bilan des inondations qui ont frappé l’État du Rio Grande do Sul, situé au sud du Brésil, continue de s’alourdir. Au moins 78 personnes sont mortes, selon le dernier bilan des autorités locales, auxquels il faut ajouter 134 disparus et 339 blessés. Lundi 6 mai, après une longue séquence nuageuse, le satellite Sentinel-2 de l’Agence spatiale européenne (ESA) a survolé la zone sinistrée et a pu capturer des images depuis l’espace.

Le niveau du fleuve Guaiba, qui traverse Porto Alegre, métropole de 1,4 million d’habitants et capitale de l’État, a atteint dimanche 5,30 m, bien au-dessus du record de 4,76 m datant des relevés historiques des crues de 1941.

A l’ouest de la ville, où les dégâts sont considérables, le fleuve a complètement débordé, modifiant la géographie de la zone. L’eau couleur orangée envahissait les rues, ne laissant parfois apparaître que les toits des maisons. Les habitants ont dû s’y réfugier tant bien que mal, en attendant l’arrivée des secours.

Des communautés coupées du monde

« Notre Etat est une zone de guerre et il va falloir mettre en place des traitements pour l’après-guerre », a prévenu le gouverneur Eduardo Leite lors d’une conférence de presse aux côtés du président Luiz Inacio Lula da Silva. Les dégâts sont très lourds : plus de 150 000 personnes ont dû quitter leur domicile, 47 000 personnes ont trouvé refuge dans des centres d’hébergement et plus d’un million de foyers sont privés d’eau.

Selon la Défense Civile, 385 municipalités du Rio Grande do Sul ont été touchées par les intempéries. Beaucoup d’entre elles sont coupées du monde, comme c’est le cas des îles situées dans le delta du Jacuu.

Les tempêtes ont également provoqué des glissements de terrain et environ 200 routes ont été coupées, rendant la tâche des sauveteurs encore plus difficile. En hélicoptère ou en bateau, sauveteurs et bénévoles se livrent à une lutte contre la montre pour sauver des vies. Près de 14 000 militaires ont été déployés dans la région, selon le gouvernement fédéral. Ils sont également chargés de distribuer de la nourriture à la population, l’approvisionnement en eau et en nourriture étant largement compromis, selon les autorités.

Selon l’institut météorologique public Inmet, il devrait à nouveau pleuvoir à partir de mercredi dans les régions déjà durement touchées. Dans certaines communes situées dans les zones montagneuses du Rio Grande do Sul, les précipitations ont dépassé 600 mm la semaine dernière, soit un tiers de la moyenne sur une année entière, selon le site spécialisé Metsul.

D’après ce site, cette situation « extrêmement sérieux » durera pendant « Une longue période » et certains domaines « sera inhabitable pendant des semaines ou des mois » à cause des destructions. Les experts pointent la combinaison du réchauffement climatique et du phénomène El Niño pour expliquer la violence et le volume de ces pluies.

« La catastrophe au Brésil et les inondations en cours en Afrique de l’Est soulignent la nécessité d’une réponse plus intégrée aux impacts d’El Niño et du changement climatique »a estimé l’Organisation météorologique mondiale dans un communiqué.

Cammile Bussière

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