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l’armée israélienne affirme avoir mené une cinquantaine de bombardements en vingt-quatre heures dans la bande de Gaza

l’armée israélienne affirme avoir mené une cinquantaine de bombardements en vingt-quatre heures dans la bande de Gaza

Une quinzaine de députés assistent à la projection du film sur Gaza diffusé à l’Assemblée par Aymeric Caron

Au lendemain d’une séance très tendue à l’Assemblée sur la situation au Moyen-Orient, le député apparenté La France insoumise Aymeric Caron a diffusé mercredi un film sur le quotidien des Gazaouis sous les frappes de l’armée israélienne depuis l’attaque du Hamas en octobre. 7.

Seules une quinzaine de députés ont assisté à la projection, la plupart venant de la gauche, quelques-uns de la majorité, et deux du RN. Aymeric Caron se dit « choqué » par ce petit nombre de parlementaires, dénonçant « une approche politique qui consiste pour beaucoup de députés à boycotter » son film.

Baptisée « Gaza depuis le 7 octobre », elle agrège en 1h30 sept mois d’images de guerre dans la bande de Gaza et mêle des scènes de mort très crues à d’autres mettant en scène des pénuries alimentaires ou de très grandes difficultés. accès aux soins de santé dans le territoire palestinien.

La plupart des images ont été collectées via les réseaux sociaux, provenant de « journalistes, photographes, cinéastes, soignants et habitants de Gaza »puis vérifié par lui et son équipe, explique le parlementaire, assurant qu’il n’y a pas « pas d’image du Hamas ». D’autres proviennent de médias internationaux, d’institutions ou même des autorités israéliennes.

Avec ce film, Aymeric Caron interpelle de répondre à celui compilé par les autorités israéliennes sur le massacre sans précédent commis par le Hamas le 7 octobre, et qui a été diffusé le 14 novembre devant une centaine de députés.

Certaines vidéos sont difficiles à prendre en charge. Y compris d’innombrables images d’enfants, parfois des nourrissons, tués, gravement mutilés ou souffrant après les bombardements. La mort est montrée sans flou. « Notre subjectivité doit s’exprimer de manière minimale », affirme l’ancien journaliste. D’autres images montrent le désespoir de familles cherchant leurs proches sous les décombres, comme un homme en pleurs essayant de briser d’énormes décombres à l’aide d’un simple marteau. Le film présente également des témoignages de la vie quotidienne, de l’absence d’électricité dans un hôpital ou de conditions sanitaires très spartiates. Il entrecoupe ces scènes de discours martiaux des dirigeants israéliens, dont Benjamin Netanyahu et certains ministres.

Interrogé sur l’absence de voix israéliennes pacifiques, M. Caron reconnaît qu’il existe des « important » en Israël, mais admet vouloir montrer à ceux qui le sont « dominant » et conduit, selon lui, « à ce que nous observons aujourd’hui à Gaza ».

Après 90 minutes éreintantes, les députés ont quitté la salle en silence ou ont commenté tranquillement ce qu’ils ont vu. « L’objectif est atteint, nous voulons que ça s’arrête. Les événements sont insupportables. Les attentats du 7 octobre ont été une abomination, mais il faut arrêter de punir toute une population.»estime Mireille Clapot (liée à la Renaissance). « Cela m’a éclairé. Voir la souffrance permet d’aller au-delà des chiffres”a pour sa part commenté Jérôme Guedj (Parti socialiste), évoquant un « un travail respectable ».

Certains élus ont réclamé leur absence à la projection, comme Mathieu Lefèvre (Renaissance). Le président du groupe d’amitié France-Israël a notamment dénoncé un « concours de victimes » et l’omission du terme « terroriste » » pour décrire le mouvement islamiste dans le mail d’invitation d’Aymeric Caron. D’autres ont dit à l’Agence France-Presse de passer outre en raison de leur sensibilité et de la violence des images.

Aymeric Caron veut mettre son film « accessible à tous ceux qui veulent le voir ». Mais, « Une heure et demie d’horreur sérialisée, cela ne sèmera-t-il pas aussi les graines de la haine ? »demande Mireille Clapot.

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