L’armée française a mis en place un commandement pour l’Afrique, comme le font déjà depuis longtemps les armées américaines, à un moment charnière de la présence militaire française, en net déclin sur le continent, selon le Journal officiel. En date du mercredi 26 juin JO stipuler que « Général de brigade Pascal Ianni (Est) nommé général commandant le commandement pour l’Afrique. À partir de 1euh août.
Le général Ianni, ancien membre du cabinet militaire de la ministre des Armées Florence Parly, a également fait office de porte-parole du chef d’état-major des armées. Il est responsable de l’anticipation et de la stratégie au sein de l’état-major de l’armée, spécialisé dans les questions d’influence et de combat informationnel.
Cette création inédite en France d’un commandement pour l’Afrique, annoncée mi-juin par plusieurs sources concordantes à l’Agence France-Presse (AFP), intervient alors que Paris envisage de réduire sa présence à quelques centaines d’hommes. militaire en Afrique de l’Ouest et du Centre, dans le cadre de partenariats « rénové » et plus discret. Un changement décidé après les amères déceptions au Sahel.
Quelque 600 soldats
Selon le plan envisagé par l’exécutif, révélé à l’AFP par trois sources concordantes et actuellement en discussion avec les partenaires africains, la France ne garderait en principe qu’une centaine de militaires au Gabon (contre 350 aujourd’hui), une centaine au Sénégal (contre 350 aujourd’hui). à 350), une centaine en Côte d’Ivoire (600 aujourd’hui) et environ 300 au Tchad (1 000 actuellement).
Le dispositif devrait ainsi compter environ 600 soldats à l’avenir, mais sera appelé à s’agrandir ponctuellement en fonction des besoins des partenaires, selon ces trois sources. Jusqu’à il y a deux ans, en plus de quelque 1.600 forces prépositionnées en Afrique de l’Ouest et au Gabon, l’ancienne puissance coloniale comptait plus de 5.000 soldats au Sahel dans le cadre de l’opération antijihadiste « Barkhane ». Elle a été progressivement évincée par les juntes arrivées au pouvoir à Bamako (2021-2022), Ouagadougou et Niamey (2023).
Le président Emmanuel Macron a chargé en février l’ancien ministre Jean-Marie Bockel de discuter avec les partenaires africains des nouvelles modalités de la présence militaire française sur leur sol. Ses conclusions sont attendues en juillet.
La base française de Djibouti, qui accueille 1.500 militaires français, n’est pas concernée par cette réduction d’effectifs.