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L’armée égyptienne annonce la mort d’un garde-frontière dans une « fusillade » à la frontière avec Rafah

L’armée égyptienne annonce la mort d’un garde-frontière dans une « fusillade » à la frontière avec Rafah

La situation s’enlise au Moyen-Orient. Ce lundi, l’armée égyptienne a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la mort d’un garde-frontière dans une « fusillade » dans la zone frontalière de Rafah, entre l’Égypte et la bande palestinienne de Gaza où sont déployées les forces israéliennes.

« Les forces armées égyptiennes, par l’intermédiaire des autorités compétentes, enquêtent sur des tirs dans la zone frontalière de Rafah qui ont entraîné la mort d’un des gardes », selon un communiqué publié par le porte-parole de l’armée égyptienne. L’armée israélienne a de son côté indiqué examiner un « incident » impliquant des « tirs » à la frontière égyptienne.

Un camp de réfugiés touché à Rafah

Cette annonce intervient au lendemain d’une attaque meurtrière de l’armée israélienne contre un camp de réfugiés de Rafah, qui a fait au moins 45 morts et 249 blessés dans la nuit de dimanche à lundi. Cette grève a suscité de vives condamnations de la part de la communauté internationale. « Ces opérations doivent cesser », s’est indigné Emmanuel Macron. Le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borell s’est dit « horrifié ».

Vidéo« Le bruit était terrifiant » : à Rafah, une frappe meurtrière frappe un camp de réfugiés

De son côté, l’armée israélienne a indiqué ce lundi qu’elle enquêtait sur la mort de civils dans un camp de Rafah. « Avant la frappe, un certain nombre de mesures ont été prises pour réduire le risque de préjudice pour les civils non impliqués lors de la frappe, notamment le recours à la surveillance aérienne, l’utilisation de « munitions de précision » par l’air israélien de Tsahal et des informations supplémentaires des services de renseignement, « , a déclaré l’armée dans un communiqué.

L’armée israélienne mène depuis le 7 mai des opérations militaires accompagnées de bombardements à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza à la frontière avec l’Egypte.

Des reportages semés de tension

L’Égypte a été le premier pays arabe à normaliser ses relations avec son voisin israélien en 1979. Depuis le début de la guerre en octobre dernier entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, l’Égypte tient à la fois à rester solidaire avec les Palestiniens et à préserver ses relations avec Israël.

Mais ces rapports sont ponctués de tensions, le Caire craignant également les répercussions sur son territoire de la guerre en cours à Gaza, et haussant le ton dès le début des opérations militaires israéliennes à Rafah. Le 7 mai, Israël a pris le contrôle du côté palestinien du poste frontière.

Ces derniers mois, des frappes aériennes ou des tirs d’artillerie de l’armée israélienne se sont abattus sur le poste frontière de Rafah. En octobre 2023, deux touristes israéliens et un Egyptien ont été tués par un policier à Alexandrie. En juin 2023, trois soldats israéliens ont été tués par un « policier égyptien », « infiltré » depuis l’Égypte en Israël avant d’être abattus, selon un porte-parole de l’armée israélienne.

Selon la version égyptienne, un membre des « forces de sécurité poursuivant les trafiquants de drogue » a franchi un poste de contrôle frontalier. S’en est suivi un « échange de tirs qui a fait trois morts côté israélien » en plus de l’Égyptien.

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